Désaccord au sein de La République En Marche en ce qui concerne le port du voile lors des compétitions sportives. Une revendication portée par les "Hijabeuses", des footballeuses qui réclament le droit de porter le hijab pendant les compétitions et plus seulement en entraînement. Un port du voile interdit par la FFF (Fédération Française de Football) mais autorisé par la FIFA (la Fédération Internationale de Football Association).
Les "Hijabeuses" avaient été interdites de manifester mercredi 9 février devant l'Assemblée nationale, où était en discussion la loi "visant à démocratiser le sport" (texte qui aborde le port de signe religieux lors de compétitions). Ces femmes ont ensuite saisi le tribunal administratif contre l'arrêté leur interdisant de manifester (arrêté qui a depuis été suspendu, ndlr).
Le lendemain, jeudi, Elisabeth Moreno, ministre de l'Égalité femmes-hommes, s'est exprimée sur LCI à ce sujet, affirmant que ces femmes "ont le droit de porter le voile islamique pour jouer". La ministre a déclaré : "La loi dit que ces jeunes filles peuvent porter le voile et jouer au foot. Sur les terrains de foot, aujourd'hui, il n'est pas interdit de porter le voile. Je veux qu'on respecte la loi".
Son de cloche différent du côté de Marlène Schiappa, ancienne ministre de l'Égalité femmes-hommes et actuelle ministre déléguée chargée de la Citoyenneté. Elle écrit sur Twitter : "Le gouvernement a toujours été favorable à l’interdiction des signes religieux lors des matchs".
Le 19 janvier au Sénat (majoritairement LR) les sénateurs ont adopté, contre l'avis du gouvernement, un amendement proposé par le groupe LR interdisant "le port de signes religieux ostensibles" lors "d'événements sportifs et compétitions sportives organisées par les fédérations sportives". Un amendement abrogé par l'Assemblée nationale où LaREM est majoritaire. Pour résumer, le Sénat a voté "contre" le port de ces signes religieux, et l'Assemblée nationale, "pour".
Encore une fois, la majorité s'est montrée divisée. Interrogée sur Cnews, la présidente déléguée du groupe LaREM à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, a expliqué avoir voté "contre" l'abrogation de l'amendement (donc "contre" le port de signes religieux ostensibles) "pour dire qu'il ne fallait aucun prosélytisme, ni politique ni religieux, dans le sport".
La proposition de loi visant à "démocratiser le sport en France" a été adoptée par l'Assemblée nationale jeudi et a été renvoyée à la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication.
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