Pollution à Paris : "Il y a un problème de méthode", selon Sébastien Lecornu
INVITÉ RTL - Le secrétaire d'État auprès de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, réagit au rapport d'Airparif sur la piétonisation des voies sur berge à Paris.

Il n'y a pas d'impact "significatif". La première étude globale sur l'impact de la fermeture des voies sur berge à Paris a été publié par l'organisme indépendant AirParif. Un an après la mesure choc d'Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution dans la capitale, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air d’Île-de-France note "une amélioration de la qualité de l'air le long des quais fermés à la circulation". Mais les mesures montrent également "une légère dégradation autour des carrefours dans cette zone et à l'est, dès la fin de la zone piétonnière".
Ces résultats laissent perplexe Sébastien Lecornu. Invité à commenter ce rapport au micro de RTL, mardi 10 octobre, le secrétaire d'État auprès de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, a remis en cause la politique d'Anne Hidalgo. "Je pense qu'il y a un problème de méthode. (...) Il faut davantage concerter les Parisiens sur ce sujet, les Franciliens également qui sont parfois impactés", a déclaré l'ancien maire de Vernon, considérant que des restrictions de circulation pour les voitures ne peuvent se faire "contre les Français".
Sébastien Lecornu n'affiche cependant pas d'opposition particulière au principe même de la fermeture des voies de circulation pour les voitures. "Je ne parle pas du fond de la mesure, qui peut marquer une forme d'avance intéressante", a-t-il souligné. Néanmoins, sans donner d'avis explicite sur les conclusions du rapport, le benjamin du gouvernement a prévenu Anne Hidalgo qu'un bilan devra être fait. "Il faudra évaluer. Tout ce que l'on fait dans ce pays doit être évalué, y compris dans les collectivités territoriales et ça vaut également pour la maire de Paris".