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Des affiches "Zemmour président", à Paris
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
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"Je fais un diagnostique politique". C'est ainsi qu'Éric Zemmour présente sa participation en tant qu'acteur du débat politique. Depuis plusieurs semaines, la petite musique autour de sa possible candidature à l'élection présidentielle résonne dans les couloirs des partis politiques. Candidat ? Pas candidat ? Le polémiste joue "l'ambiguïté", selon ses propres termes et le revendique.
Dans son dernier livre, La France n'a pas dit son dernier mot qui sort le 15 septembre, le polémiste veut "arrêter" l'immigration, "reprendre le pouvoir aux juges" et "rétablir les lois dures de l'assimilation". Parmi les idées développées dans son livre, Éric Zemmour réaffirme une nouvelle fois la nécessité d'"obliger les gens à donner des prénoms français" parce qu'"appeler son enfant Mohamed, c'est coloniser la France".
À l'antenne de RTL ce mardi 14 septembre, Éric Zemmour explique que cette proposition et issue d'une "loi qui a été établie en 1803 qui a fonctionné parfaitement pendant un siècle et demi". Selon lui, elle a permis d'"assimiler tous les gens qui venaient des régions et qui parlaient mal le français. On les a empêchés de prendre des prénoms régionaux".
Le polémiste estime faire un "diagnostique politique". "Je pense qu'il faut refaire des Français. Ce qui me gêne, c'est qu'au bout de trois générations on appelle encore ses enfants Mohamed. Pour les gens qui s'appellent Mohamed, c'est une erreur parce que c'est un objet de discrimination. C'est une erreur aussi d'autoriser les Kevin et les Jordan", a-t-il déclaré. Mais dans les faits, que dit cette loi abolie en 1993 et citée par Éric Zemmour ?
Cette loi a été adoptée sous le Consulat. Appelée loi du 11 germinal de l’an XI (1er avril 1803), elle réglemente le choix des prénoms donnés par les Français. Comme l'indique dans un podcast L'Est Républicain, "avant cette date, les Français étaient libres de choisir le prénom de leur choix pour leurs enfants (...) Mais à la Révolution, de plus en plus de citoyens ont choisi de donner le nom de grands révolutionnaires à leur progéniture". L'initiative ne plaît pas au consul Bonaparte.
Figure donc dans la loi la réglementation sur le choix de "noms en usage dans les différents calendriers, et ceux des personnages connus de l’histoire ancienne". Nulle mention "du seul calendrier des saints" n'est faite dans le texte, souligne L'Obs. "Germinal, par exemple, qui est issu du calendrier républicain, a connu un véritable succès au début du XIXe siècle. Autre exemple, le prénom Sadi a été donné par Lazare Carnot à son fils par admiration pour le poète persan. Prénom qui est ensuite repris par son petit-fils, futur président de la République", détaille L'Est Républicain.
À la suite de difficultés administratives, la loi a été modifiée. En 1966, sous la présidence du général de Gaulle, "les enfants français doivent, normalement, recevoir des prénoms français". Certains prénoms étrangers et des "prénoms coraniques pour les enfants de Français musulmans" sont acceptés. En 1993, sous François Mitterrand, la loi du 8 janvier donne le principe de la liberté de choix des prénoms dans la mesure où ils ne portent préjudice ni au droit des tiers ni à l’enfant.
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