Le torchon brûle à la République en Marche. Le médiateur du parti a été saisi mardi après des critiques du député Aurélien Taché envers le ministre de l'Education nationale. Jean-Michel Blanquer, "arrivé très en colère" au bureau exécutif de LaREM lundi soir selon un participant, "vexé et choqué" selon un autre, a dans le collimateur une interview donnée au Point par l'élu du Val-d'Oise.
Répondant au ministre qui a jugé que le port du voile n'était "pas souhaitable dans notre société", Aurélien Taché a estimé que "les propos du ministre amènent de la confusion".
Dans l'hebdomadaire, il déplorait notamment que les mots du ministre soit récupérés par le Rassemblement national avec un propos qui "renforce ceux que l'on prétend combattre" selon lui.
Invité de RTL, le député du Val-d'Oise précise ses propos : "J'ai simplement dit que quand sur ces sujets, autour de l'Islam, de la laïcité, du communautarisme, nous n'étions pas extrêmement clairs, précis, ceux qui ont des mauvaises intentions - et je sais parfaitement que ce n'est pas le cas du ministre de l'Education nationale, je connais ses convictions - utilisent ensuite cela".
Dès lors, Aurélien Taché "ne croit pas avoir d'excuses à présenter" à Jean-Michel Blanquer : "Si j'ai été mal compris, je veux bien m'en expliquer", tempère-t-il néanmoins. Toujours est-il que le député maintient sa position : "sur le fond, je ne regrette rien de ce que j'ai dit".