Julien Odoul, membre du bureau national du Rassemblement national (direction élargie), qui a déclenché une polémique en demandant à une femme présente dans une réunion publique de retirer son voile, a affirmé lundi qu'il n'avait "aucun regret".
"Je n'ai aucun regret d'avoir défendu les valeurs de la République et de la laïcité qui sont au cœur de mon engagement politique", a-t-il déclaré sur Europe 1, qui préside le groupe du Rassemblement national au sein de ce conseil régional de Bourgogne-France-Comté, considérant qu'il s'agissait d'"une provocation communautariste".
Il avait demandé à une femme qui accompagnait un groupe d'enfants venu de Belfort assister à l'assemblée plénière du conseil de retirer son voile. "Venir (...) dans une enceinte démocratique avec un voile islamique, je considère que c'est une provocation communautariste", a-t-il estimé en justifiant sa demande par le "contexte" d'attentats depuis 2012 et de "divisions sur ces sujets du voile".
"S'il y a un regret que j'ai, a poursuivi Julien Odoul, c'est que ces enfants aient été confrontés aux vociférations, aux insultes, et aux injures des élus de gauche, qui ont été honteux durant cette séance". Le député européen et membre de la direction du RN Nicolas Bay a pris ses distances dimanche avec la "maladresse d'un jeune élu régional" et des "propos malvenus". "Je n'aurais pas fait comme cela", a-t-il affirmé.
Le vice-président du parti, Jordan Bardella, a pour sa part déclaré sur LCI dimanche qu'il ne "partageait pas la méthode" de "prendre à parti les gens", mais "qu'il y a un véritable sujet de fond derrière, qui est celui des revendications communautaristes". Plusieurs membres du gouvernement ont condamné ce week-end l'attitude de l'élu RN, et rappelé que la femme interpellée était dans son droit, tout en exprimant des divergences sur le port du voile.
Une circulaire de mars 2012 demandait aux accompagnateurs de sorties scolaires de ne pas porter de signes religieux ostentatoires. Mais une étude du Conseil d'Etat de décembre 2013 relève que les accompagnants ne peuvent être considérés comme des agents auxiliaires du service public et ne sont donc pas soumis à la neutralité religieuse imposée aux enseignants.
Le Sénat va s'emparer du sujet dès la semaine prochaine, avec l'examen en commission d'une proposition de loi LR "tendant à assurer la neutralité religieuse des personnes concourant au service public de l'éducation".
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