L'homme fait partie des figures en retrait qui imprègnent pourtant la campagne présidentielle. Lundi 1er mai, en meeting à Villepinte (Seine-Saint-Denis), Marine Le Pen a prononcé un discours, louant "les frontières terrestres : les Pyrénées qui engagent la France dans cet immense ensemble qu'est le monde hispanique et latin. Nos Alpes, qui nous ouvrent vers l'Italie notre sœur et, au-delà, l'Europe centrale, balkanique et orientale". Des mots que l'on peut retrouver presque intacts dans la bouche de François Fillon, le 15 avril, lors d'un meeting au Puy-en-Velay (Haute-Loire).
Entre ces deux discours, un trait d'union. Comme l'a révélé RTL, mardi 2 mai, il s'agit de la patte de Paul-Marie Coûteaux, homme politique de droite et soutien du candidat malheureux Les Républicains à la présidentielle, qui aurait fourni des notes aux deux prétendants à l'Élysée.
Ardent partisan de l'union des droites, il a confirmé à demi-mot son influence dans un tweet, dans lequel il déclare qu'il "est prometteur (et significatif) que MLP et FF (sic) s'exprimant sur la vocation universelle de la France le fassent dans les mêmes termes". Dans le camp de Marine Le Pen, on réfute le terme de "plagiat" pour parler d'un "clin d’œil".
Mais Paul-Marie Coûteaux n'a pas toujours été une plume inspiratrice d'hommes et de femmes politiques. Ancien allié de Marine Le Pen, il avait fondé en 2011 le parti Souveraineté, indépendance et libertés (SIEL), formation politique dans le giron du Front national (FN). Mouvement qu'il a cessé de présider en 2014 du fait de désaccords avec la fille de Jean-Marie Le Pen, alors présidente du parti frontiste. Un temps proche de Charles Pasqua, il a aussi été adhérent du Rassemblement pour la France que ce dernier avait fondé.
Ancien député européen, Paul-Marie Coûteaux est désormais directeur de la publication de la revue trimestrielle Les Cahiers de l'indépendance, dont le compte Twitter indique tendre à "redéfinir et revaloriser la pensée de droite". Dans un texte de présentation de ce magazine, en 2007, le souverainiste avait décrit "une ambition du type 'restaurer la droite pour redresser la France'". Un engagement partisan au vu et au su de tous.
Dans un entretien accordé au Figaro le 30 avril, il donne son sentiment sur la conjecture actuelle, pendant l'entre-deux-tours de la présidentielle. "Sale temps pour la France", estime-t-il, affirmant néanmoins soutenir à présent son ancienne proche Marine Le Pen, à qui il avait présenté Florian Philippot. "Je voudrais qu'elle fasse un gros score", avoue-t-il. En 2004, le désormais ex-soutien de François Fillon avait publié Ne laissons pas mourir la France, un ouvrage de conversations avec le futur premier ministre de Marine Le Pen, si elle accédait à l'Élysée, Nicolas Dupont-Aignan.
Ancien militant socialiste passé par l'ENA, l'homme a été autrefois un proche de Jean-Pierre Chevènement avant de basculer à droite, successivement aux côtés notamment de Philippe Séguin, Philippe de Villiers, Marine Le Pen et François Fillon, rappelle L'Obs. Un essayiste et idéologue de droite opposé au "front républicain", puisqu'il qualifie "d'infâme" l'appel du parti Les Républicains à barrer la route au FN, qu'il estime être un appel "à voter Macron".
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