Le gouvernement et les syndicats opposés à la loi Travail ont fini par aboutir à un compromis laborieux après des négociations très tendues et un revirement gouvernemental spectaculaire. Difficile de se souvenir de pareil cafouillage. Ceux dont se souvient Alain Duhamel, "ne sont pas flatteurs". Le premier remonte à mai 1968, "où l'on a vu un gouvernement totalement disloqué, une majorité affolée et une reculade", se souvient-il. Le second concerne le CPE défendu par Dominique de Villepin en 2006. "Là aussi, ils sont partis fleur au fusil. Ils ont provoqué des manifestations. Ils ont reculé". Au final, on a assisté à une scène "abracadabrantesque", selon Alain Duhamel, puisque la loi à été votée, mais Jacques Chirac a finalement annoncé à la télévision qu'elle ne serait pas promulguée.
"On en est, un petit peu, à quelque chose de comparable", juge l'éditorialiste. "On a vraiment le sentiment que l'on est dans un compromis flottant et que cette loi Travail est maudite". Le fait qu'il n'y aitpas de bonnes ou mauvaises solutions empêche le gouvernement de sortir de cette impasse et de trouver une solution.
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