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Dominique Fochi, secrétaire général de l'Union calédonienne et membre du bureau politique du FLNKS.
Crédit : Delphine MAYEUR / AFP
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Les indépendantistes ont tranché. Le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS), principal mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, a confirmé mercredi qu'il rejetait l'accord de Bougival signé début juillet avec l'État et les non-indépendantistes.
La décision a été prise samedi lors d'un congrès extraordinaire du mouvement et confirmée mercredi en conférence de presse à Nouméa. Le FLNKS "rejette formellement le projet d'accord de Bougival, en raison de son incompatibilité avec les fondements et acquis de notre lutte", a indiqué Dominique Fochi, secrétaire général de l'Union calédonienne et membre du bureau politique du FLNKS.
Ce texte prévoit notamment la création d'un "État de Nouvelle-Calédonie" et d'une nationalité calédonienne, ainsi que la possibilité de transférer des compétences régaliennes (monnaie, justice, police). Mais il ne prévoit pas de nouveau référendum sur l'indépendance, suscitant une levée de boucliers chez les militants indépendantistes.
"Bougival est derrière nous", a affirmé Marie-Pierre Goyetche (Parti travailliste), également membre du bureau politique, "c'est un rejet en bloc, nous ne participerons pas au comité de rédaction" proposé par le ministre des Outre-mer. "Nous lançons un appel pacifique à nos forces vives pour dire stop à l'État s'il entend passer en force", a ajouté Marie-Pierre Goyetche.
En visioconférence depuis Mulhouse, le président du FLNKS, Christian Tein, a lui dénoncé "un accord à marche forcée proposé par Macron". Sans attendre l'officialisation de ce rejet, le ministre des Outre-mer Manuel Valls avait annoncé dimanche se rendre "la semaine du 18 août" en Nouvelle-Calédonie pour tenter de sauver l'accord, qu'il présente comme "un compromis historique, fruit de mois de travail (...) avec toutes les délégations, y compris celle du FLNKS".
Le FLNKS met également "en garde l'État contre toutes nouvelles tentatives de passage en force", une référence au projet de dégel du corps électoral porté par Gérald Darmanin, alors ministre de l'Intérieur, malgré l'opposition du FLNKS. La mobilisation du camp indépendantiste contre ce projet avait dégénéré en émeutes le 13 mai 2024, entraînant des mois d'affrontements qui ont fait 14 morts et plusieurs milliards d'euros de dégâts.
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