La levée de l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie sera effective lundi 26 mai au soir à 20 heures (heure de Paris), soit 5 heures, mardi à Nouméa. "Le Président a décidé pour le moment de ne pas reconduire l'état d'urgence. Celui-ci ne sera pas prorogé" au-delà de son délai légal de 12 jours, a indiqué l'Élysée.
La fin de ces mesures d'exception doit "permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (principale composante indépendantiste, ndlr) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d'appeler à leur levée" a expliqué la présidence dans un communiqué.
La situation reste difficile sur place, les forces de l'ordre peinent toujours à contrôler certains quartiers du Grand Nouméa. Si la nuit du dimanche 26 au lundi 27 mai a été calme, l'aéroport international va rester fermé aux vols commerciaux au moins jusqu'au 2 juin. L'état d'urgence avait été instauré le 15 mai (heure de Paris, le 16 à Nouméa), après des violences qui ont fait sept morts.
Le détonateur de ces émeutes avait été l'adoption à Paris d'une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, c'est-à-dire son élargissement aux personnes établies depuis au moins 10 ans. Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de "minoriser" encore plus le peuple autochtone kanak.
Avec ce desserrement des restrictions, l'exécutif espère un rétablissement du dialogue sur les nombreux barrages en place, visant notamment le collectif indépendantiste CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) qui est à la pointe la contestation. Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) a de son côté renouvelé "son appel au calme" et demandé de "desserrer l'étau sur les principaux axes de circulation".
La levée de ces barrages est "la condition nécessaire à l'ouverture des négociations concrètes et sérieuses", a rappelé la présidence dimanche 26 mai. Lors de sa visite à Nouméa, jeudi, Emmanuel Macron a installé une mission de dialogue composée de trois hauts fonctionnaires qui ont commencé à tenir des échanges bilatéraux avec des parties prenantes, indépendantistes et non indépendantistes.
Cette mission "se tient prête à travailler avec les élus pour établir un accord global" autour du dégel du corps électoral, a insisté la présidence.
L'Élysée a annoncé l'envoi "dans les prochaines heures" de "sept unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles". Au total, environ 3.500 effectifs sont déployés sur l'archipel où deux gendarmes sont morts durant les émeutes.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte