La gauche et une partie du camp présidentiel ont bondi. Et dénoncent une "provocation". Opposition au mariage pour tous. Opposition à l'inscription dans la Constitution de la liberté de recourir à l'avortement. Le profil très conservateur de la sénatrice Les Républicains (LR) Laurence Garnier, pressentie au ministère des Familles, fait grincer des dents.
L'élue nantaise de 46 ans, cheffe de file de l'opposition à la maire socialiste Johanna Rolland, fait partie du casting soumis par les LR pour le futur gouvernement du Premier ministre Michel Barnier, selon plusieurs sources au sein du parti de droite et du bloc central.
Ce choix a provoqué une levée de boucliers immédiate, en raison des prises de positions passées de cette parlementaire proche du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau (lui-même proposé à l'Intérieur).
Selon un conseiller de l'exécutif, Emmanuel Macron a alerté le Premier ministre sur le "profil délicat" de la sénatrice. Ce vendredi 20 septembre, beaucoup se demandaient si sa présence dans le gouvernement n'était pas déjà menacée.
Sénatrice depuis 2020, Laurence Garnier a piloté l'année suivante l'examen d'une proposition de loi LREM pour une "égalité économique et professionnelle réelle" qui instaurait des quotas de femmes aux postes de direction des grandes entreprises. Mais ses positions sur la sexualité et la santé reproductive inquiètent.
En 2013, elle s'est opposée au mariage homosexuel et a soutenu de la Manif pour tous (contre le mariage gay). Elle s'est aussi opposée en 2021 à la création d'un délit punissant les thérapies de conversion, ces pratiques visant à imposer l'hétérosexualité aux personnes LGBT. Et en février dernier, elle a voté contre l'inscription dans la Constitution de la liberté garantie d'avorter : "Nos concitoyens attendent du gouvernement qu'il s'occupe de redresser notre pays, plutôt que de problèmes qui n'existent pas", a-t-elle justifié.
Quelques semaines plus tard, elle approuvait une proposition de loi sénatoriale controversée visant à encadrer les transitions de genre chez les mineurs, en interdisant notamment la prescription d'hormones croisées et en conditionnant très strictement l'administration de "bloqueurs de puberté" à ces jeunes.
"En tant qu'association œuvrant pour l'égalité des droits LGBTI, nous nous inquiétons de la capacité de Laurence Garnier à défendre les droits de toutes les familles!", s'est alarmé sur X (anciennement Twitter) l'association Gaylib, qui milite pour les libertés des personnes LGBT.
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