Nouveau gouvernement : vrai renouvellement ou simple remaniement ?

Deux semaines après sa nomination à Matignon, Michel Barnier est sur le point de présenter aux Français la composition de son gouvernement. Un nouvel exécutif qui ressemble à un simple remaniement avec des macronistes et des LR.

Michel Barnier, à Paris le 5 septembre 2024

Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / POOL / AFP

GOUVERNEMENT - Vrai renouvellement ou simple remaniement ?

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Tout change. Rien ne change. Le futur gouvernement devrait comprendre 38 membres. Parmi eux, 16 ministres de plein exercice. Les autres ? Des ministères délégués, des secrétariats d'État. Selon Matignon, l'exécutif devrait être présenté "avant dimanche 22 septembre", au regard "des vérifications déontologiques habituelles". En d'autres termes, obtenir le feu vert de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) à la nomination des futurs ministres.

Sur les 16 ministres de plein exercice, il y a notamment sept Renaissance, deux MoDem, un Horizons (la macronie reste donc majoritaire) et trois LR. Parmi les ministres issus de la droite, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau devrait être nommé à l'Intérieur. Annie Genevard, députée du Doubs, est pressentie à l'Agriculture (la colère n'est pas éteinte dans le secteur) alors que le sénateur du Rhône François-Noël Buffet pourrait être en charge des Outre-Mer (dans un contexte très difficile).

Rachida Dati, une proche du Premier ministre, devrait rester à la Culture. Idem pour Sébastien Lecornu aux Armées. En revanche, le patron des députés LR Laurent Wauquiez a annoncé avoir refusé Bercy. Gérald Darmanin, lui, ne devrait pas non plus faire partie de l'équipe gouvernementale.

À son arrivée à Matignon, Michel Barnier avait promis un changement, une rupture. Or, un gouvernement avec des macronistes et des LR remplace un gouvernement avec... des macronistes et des LR. Le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu parle de "plat avarié". Pour la gauche, "le message de renouvellement envoyé aux législatives n'a pas été entendu".

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