La guerre entre Christian Estrosi et Éric Ciotti va-t-elle basculer en faveur de l'un des deux politiques ? Tout pourrait se jouer le 16 novembre prochain, date à laquelle Nicolas Sarkozy se rendra à Nice, sur invitation du maire de la ville. La raison ? L'inauguration de deux rues situées à proximité de la gare de la ville. L’une baptisée du nom de Charles Pasqua, l’autre, de celui de Philippe Séguin.
En pleine préparation des élections municipales de 2020 et alors que les tensions s'accentuent entre le maire de Nice et le conseiller départemental des Alpes-Maritimes, cette visite pourrait avoir des airs de campagne. D'autant plus quand l'ancien président de la République a gardé un rôle de "Sage" au sein de son parti.
Nicolas Sarkozy "reste la plus grande autorité morale sur l'héritage gaulliste. Il a marqué la vie politique française, avec notamment une méthode de gouvernance. Ils ont pour similitude avec Emmanuel Macron d'avoir imposé une présence non négligeable de la France sur la scène internationale", assure Christian Estrosi au Monde.
Cette guerre fratricide entre Éric Ciotti et Christian Estrosi est le fruit de rancœurs accumulées depuis de nombreuses années. Après avoir été ministre chargé de l'Industrie dans le gouvernement de François Fillon, entre 2009 et 2010, Christian Estrosi revient "à plein temps à la mairie de Nice après un remaniement".
Mais pendant son absence, son protégé et ex-assistant parlementaire, un certain Éric Ciotti, est devenu un "incontournable au niveau local et il commence à compter à Paris où il enfourche le créneau de la droite sécuritaire qui était celui de son mentor", raconte Le Monde.
Depuis les tacles médiatiques et les coups, entre les deux hommes politiques, se sont accentués. Dernière attaque en date : des proches du maire de Nice ont dénoncé de "multiples irrégularités" lors de l'élection de son rival, à la tête de la fédération des Alpes-Maritimes. L'un dénonce le "virus de la fraude qui n'est pas éradiqué" chez Les Républicains.
Tandis que l'autre ne contente de répondre : "Aucune fraude n'a été constatée lors du vote électronique qui s'est passé en présence d'Henri de Beauregard (président de la Haute autorité ndlr), du prestataire extérieur spécialisé dans le vote électronique, mais également d'huissiers". À suivre...
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