Retour à la case départ pour Nicolas Sarkozy. En effet, quelques heures après avoir officiellement pris ses fonctions de président de la République en 2007, l'ancien chef de l’État s'envolait pour Berlin pour rencontrer Angela Merkel dans le cadre du premier déplacement à l'étranger de son mandat.
Sept ans plus tard, la donne est résolument différente pour Nicolas Sarkozy. Si Angela Merkel a brillamment été réélue l'an passé, lui a échoué face à François Hollande en 2012. Il revient donc à Berlin, vendredi, dans le "simple costume" d'ancien chef d’État.
La chancelière n'avait aucune obligation "protocolaire" de recevoir Nicolas Sarkozy, et son geste semble éminemment politique. Au fait de la vie politique hexagonale, Angela Merkel n'ignore rien divisions qui perdurent au sein de l'UMP.
Si ses relations avec François Hollande sont
"normalisées", il n'y a pour autant aucune complicité politique entre eux. De
plus, la chancelière prend soin de ne pas insulter l'avenir, dans l'hypothèse où
Nicolas Sarkozy briguerait à nouveau l’Élysée en 2017.
Un
"retour" qu'elle aurait abordé, selon Le Figaro, le 11 février
dernier avec Jean-François Copé qu'elle recevait en tant que présidente de la
CDU pour discuter des élections européennes. De plus, la chancelière allemande demeure
une référence pour la droite sur la scène européenne.
La question
européenne sera justement abordée lors cette entrevue. Déjà, lors de son
discours inaugural, dans le cadre d'une rencontre organisée par la Fondation
Konrad Adenauer; Nicolas Sarkozy est revenu sur la relation franco-allemande et
la rampe de lancement que celle-ci constituait pour l'avenir de l'Europe.
"L'amitié de nos deux pays est précieuse. Unis, nous pouvons réussir".
L'ancien
président a également évoqué la situation en Ukraine et appelé à ne pas jeter
de l'huile sur le feu : "Rien ne serait pire qu'un affrontement avec la
Russie. Cet affrontement serait catastrophique pour les Européens, comme pour
les Russes".
Avant de recentrer le débat sur l'axe franco-allemand : "Il en va de l'avenir de nos deux nations, du continent et même du monde". Une relation en apparence "idyllique", mais qui a toutefois connu quelques soubresauts, notamment entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.
Angela Merkel a mis du temps "à apprivoiser" Nicolas Sarkozy. Elle n'appréciait que très modérément certains aspects de la personnalité du locataire de l'Élysée. Au-delà de ces considérations "comportementales", les premières tensions apparaissent dès le mois de juillet 2007 : Angela Merkel prend ombrage de la mise en avant de Nicolas Sarkozy dans le dossier des infirmières bulgares, emprisonnés en Lybie. L'Allemagne était, en effet, à la pointe des négociations dans ce dossier.
La seconde anicroche dans la relation franco-allemande interviendra en automne 2008, en plein cœur de la crise financière. Malgré la situation qui exige une unité sans faille, l'Allemagne rejette vigoureusement le projet français de plan européen des banques. Les plans seront finalement votés à l'échelle nationale. Et la liste des mésententes n'est pas exhaustive.
Des "souvenirs" que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ne manqueront pas d'évoquer. L'occasion également pour Nicolas Sarkozy de recueillir les conseils de la Chancelière en vue de son potentiel retour. Des conseils "avisés" dans la mesure où Angela Merkel a déclaré par le passé soutenir l'ancien président de la République "sur tous les plans". Et ce même si Nicolas Sarkozy a déclaré, dans son discours, n'avoir "aucune intention de mettre une terme à sa période de recul".
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