Nicolas Sarkozy : 5 choses à retenir de son intervention au 20h de "TF1"

Lundi en meeting à Palaiseau, dans l'Essonne, ce mardi soir en direct sur TF1. Dans la dernière ligne droite avant le premier tour des élections départementales, Nicolas Sarkozy se démène. Invité du journal de 20 heures de Gilles Bouleau, le président de l'UMP s'est exprimé sur les questions d'actualité avant de s'épancher plus longuement sur le scrutin des 22 et 29 mars prochains où l'UMP espère bien devenir la première force politique du pays.

1 - Les départementales, référendum anti-Hollande

"Le changement, c'est voter pour nous". Nicolas Sarkozy a repris à son compte la formule phare de la campagne présidentielle de François Hollande pour insister sur l'occasion offerte aux Français de sanctionner son successeur à l'Élysée lors des élections départementales.

"François Hollande a décidé que quel que soit le choix des Français, il ne changerait pas de politique ou de Premier ministre, c'est curieux", s'est étonné le patron de l'UMP. L'ancien président a expliqué que les élections départementales seront l'occasion pour les Français "d'exprimer leur colère dans les urnes". "Les Français décideront. Les trois-quarts des départements sont dirigés par la gauche. Si les Français veulent que ça change, qu'ils le fassent savoir".

2 - Voter pour le FN, c'est faire élire un socialiste

Interrogé sur la poussée du Front national et la perspective de voir l'UMP contrainte de négocier avec des élus frontistes au troisième tour des départementales, Nicolas Sarkozy s'est voulu intransigeant. "Tant que je serais aux responsabilités, il n'y aura pas d'accord avec le Front national", a-t-il assuré, précisant que "toute voix portée sur le FN, c'est une voix apportée à un socialiste".

3 - Contre le voile à l'université et les repas de substitution

Alors que le débat sur l'interdiction du port du voile à l'université, réclamé par l'UMP, refait surface depuis la prise de position de la ministre des Droits des femmes Pascale Boistard, Nicolas Sarkozy s'est prononcé contre le port de ce signe religieux. "La France est une République, ce n'est pas seulement une démocratie. Dans une République, on est plus exigeant. La République, c'est la laïcité", a-t-il insisté. 

Et d'ajouter : "Je vais même plus loin: dans les cantines d'écoles publiques, je suis opposé à ce qu'on appelle les repas de substitution où, en fonction de l'origine des enfants, de la religion des parents, on choisit des repas différents. Si vous voulez que vos enfants aient des habitudes alimentaires confessionnelles, vous allez dans l'enseignement privé confessionnel", a-t-il insisté.

4 - L'UMP votera la loi sur le renseignement

Présenté jeudi en Conseil des ministres, le projet de loi sur le renseignement, visant à renforcer les outils des agents de l'ombre en leur donnant un cadre légal sans l'intervention d'un juge, sera voté par l'UMP. "Nous voterons pour ce texte, s'il n'est pas dénaturé", a affirmé Nicolas Sarkozy, assurant qu'il s'agit de ne "pas faire de politique politicienne sur la sécurité des Français".

5 - Une nouvelle pique à l'adresse de Manuel Valls

En proie à une passe d'armes avec Manuel Valls par médias et meetings interposés depuis une dizaine de jours, Nicolas Sarkozy s'est à nouveau emporté contre le Premier ministre. "Il ne doit pas avoir de travail ce Monsieur Valls pour apparaître dans tous les médias", a-t-il déclaré. "Il ferait mieux d'expliquer sa politique aux Français".

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