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4 min de lecture
Une peinture de Jacques-Louis David représentant l'empereur Napoléon
Crédit : DR
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Ce pourrait bien être l'une des plus grandes révélations historiques de ces dernières années. La révélation au mieux d'un mensonge, au pire d'une imposture. C'est à lire ce vendredi dans Le Figaro qui consacre une double page à ces chercheurs en histoire qui viennent de retrouver par hasard à Londres un manuscrit que l'on cherchait depuis deux siècles. Le manuscrit du Mémorial de Sainte-Hélène, les mémoires de Napoléon, qu'il avait dicté à son secrétaire.
Que révèle ce manuscrit ? La plupart des grandes citations
attribuées à Napoléon ne sont sans doute jamais sorties de sa bouche. Il y a
en effet d'énormes différences entre ce manuscrit et la version imprimée du Mémorial de Sainte-Hélène. La plus célèbre : "Quel roman pourtant que ma vie" ne figure pas dans le
manuscrit. "Je suis le messie de la révolution" ne figure pas non plus dans le
manuscrit. Pas plus que "j'ai voulu être le régénérateur de
l'Europe". Autant de citations qui ont contribué à bâtir la légende
napoléonienne.
Son secrétaire a-t-il pris des libertés avec la vérité
pour redorer le blason de Napoléon ? Les propos qui lui sont attribués sont-ils
totalement inventés ? C’est la nouvelle énigme face à laquelle se trouvent
aujourd'hui les historiens.
Quelques mots du passé resurgissent aussi dans la campagne de l'entre-deux tours. En janvier 1995, le Premier ministre Édouard Balladur cohabite avec un François Mitterrand affaibli et malade. Balladur est ultra populaire, 60% d'opinion favorable. Il s'apprête à se déclarer candidat pour la présidentielle qui a lieu cinq mois plus tard. Avant cela, il reçoit la presse pour la traditionnelle cérémonie des vœux à Matignon.
Des applaudissements saluent le
discours du Premier ministre jusqu'à ce que se produise un drôle de déclic. Balladur va dire quelques mots pour finir, et ces quelques mots vont donner
l'impression qu'il remercie les journalistes de l'avoir bien aidé. Le
lendemain même, la presse changera de ton vis-à-vis du Premier ministre candidat et se passionnera pour le rebond de Jacques Chirac, on connait la
suite... Voilà "une bonne leçon du passé" pour Nicolas Beytout dans le journal L'Opinion. Depuis dimanche dernier, écrit-il, "les embûches et les maladresses
se sont multipliées sur la route d'Emmanuel Macron, et quelque chose a changé
dans le ton jusque-là si favorable d'une partie de la presse".
"Quelle liberté de
paroles pour les journalistes dans cette campagne ?" demande Le Monde en kiosque
ce vendredi après-midi. Le Monde qui publie aussi sur son site le texte signé par la société des journalistes de 29 médias dont celle de RTL pour protester contre la décision du Front national de "choisir les médias autorisés à suivre Marine
Le Pen".
Plusieurs médias ont en effet vu leur représentant tenu à l’écart de toute information et de toute possibilité de suivre sur le terrain la candidate du FN. Mediapart, Quotidien mais aussi l’AFP, Radio France, RFI, France 24, Le Monde, Libération et Marianne ont été à un moment ou à un autre victime de ces exclusions. C'est, dit le texte, "une entrave à la liberté de faire notre métier et de remplir notre devoir d’informer. Il n’appartient pas à une formation politique, quelle qu’elle soit, de décider des médias habilités à exercer leur rôle démocratique dans notre société".
La presse joue pourtant un rôle démocratique face à la mise en scène des candidats. "La guerre des images" en Une du Parisien qui montre les deux candidats se mettant en scène jusqu'à la caricature, hier, pour séduire les électeurs. Rôle démocratique face au vote blanc et aux abstentionnistes ou face au silence de Jean-Luc Mélenchon.
Le
directeur de Libération, Johann Hufnagel adresse "une lettre à ses camarades de gauche" qui ne voteront pas contre Le Pen et les appelle à faire la
différence entre l'ennemie qui veut nous tuer et l'adversaire qui veut nous
convaincre. Dans Libération également, la tribune de José Bové : "J'appelle
sans aucune retenue à voter pour Emmanuel Macron", ce que fait aussi Jean d'Ormesson dans Le Figaro.
Dans Les Échos, c'est "Le Pen face à
l'impasse de son projet européen". Le journal souligne que la candidate tente en
ce moment d'adoucir sa position sur le retour au franc. Sauf que sans cette
mesure clef, tout son projet économique s'effondre. La Croix de son
côté a décidé d'ouvrir ses colonnes jusqu'à vendredi prochain à des
intellectuels catholiques comme l'avocat Erwan Le Morhedec qui écrit que le FN
vit sur une contradiction à l'évangile, qu'elle est fondatrice du parti : c'est
le rejet de l'étranger.
Et puis, L'Humanité poursuit sa campagne
contre l'extrême droite et appelle ce vendredi en Une à faire "un barrage social à Marine Le Pen le 1er mai". Tout en publiant un cahier spécial consacré à Antonio Gramsci. À l'occasion du 80e anniversaire de sa mort, quelques mots
resurgissent du passé. En février 1917, le philosophe écrivait dans un journal
italien : "Je suis en vie, je suis existant, c'est pourquoi je hais ceux qui ne
résistent pas, c'est pourquoi je hais les indifférents". C’est aussi ce que disait Napoléon : “Les hommes
sont comme les chiffres : ils n'acquièrent de valeur que par leur position”. Mais l'a-t-il vraiment dit ?
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