Quelle stratégie pour le Rassemblement national à l'approche des élections municipales ? S’il fait le choix, pour l’instant, de n’afficher aucun objectif chiffré en matière de villes ou de sièges de conseillers municipaux, le parti de Marine Le Pen, fort de sa première place aux européennes, la deuxième de son histoire, compte bien tenter de s’attirer les bonnes grâces d'une partie de la réserve d’élus locaux qu’il reste aux Républicains.
L’ancienne candidate à la présidentielle ne le disait pas autrement d’ailleurs, le 16 juin dernier, trois semaines après la victoire : "Je lance un appel vibrant à tous ceux qui chez LR n’ont pas envie d’être embrigadés dans l’armée d’Emmanuel Macron. (…) Nous sommes prêts à discuter avec eux, à mettre en œuvre des plates-formes d’action communes".
Ce n’est pas tant un appel au ralliement pur et simple qu’a lancé Marine Le Pen qu’à des alliances locales. Et donc huit ans après le lancement du Rassemblement Bleu Marine, c’est sur un autre label qu’elle compte pour créer un pont avec les Républicains : La droite populaire.
C’est l’ancien ministre sarkozyste, Thierry Mariani, élu eurodéputé en mai dernier sur la liste du RN, qui le réactive ces jours-ci. En 2010, à l’époque encore encarté à l’UMP, il présidait ce qui n’était qu’un courant du parti. Un courant qui a tout de même compté jusqu’à une quarantaine de députés, les plus à droite de LR, pas les moins grande-gueules non plus. On comptait parmi eux Christian Vanneste, Lionnel Lucas ou encore Philippe Meunier.
Aujourd’hui, Thierry Mariani ambitionne de réutiliser la marque (car c’en est une, au sens propre comme au figuré) pour attirer des élus, qui, comme lui, ne sont pas prêts à prendre leur carte au Rassemblement national. Avec dans son viseur : "les militants et les cadres" LR. Mais à partir de septembre seulement, assure-t-il, histoire de bien téléscoper la rentrée de la droite et d’éventuels débats sur les alliances.
En s'appuyant sur le rejet du macronisme, Marine Le Pen pourrait bien appuyer là où ça fait mal. Beaucoup d’élus locaux Les Républicains supportent mal les ralliements en série de cadres du mouvement au parti présidentiel. Le RN espère pouvoir ramasser la mise, en 2020, dans les cas éventuels de triangulaires, en profitant d’un éventuel désistement en leur faveur. Encore faudrait-il arriver en tête. Les municipales ne sont pas les européennes...
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