Depuis mercredi 2 décembre au
soir, on évoque la mémoire de Valéry Giscard d'Estaing, sa personnalité, des anecdotes,
ses réformes sociétales… Mais il y a une dimension indispensable qu'il faut
regarder avec un peu plus de précision. C'est l'économie.
L'année 1974, celle de son
élection, marque la fin d'une période de 30 ans de croissance économique. Quand
il fait campagne, il pense hériter d'une économie en croissance et d'un taux de
chômage réduit. C'était sans compter sur deux chocs pétroliers. Première
secousse dès ses premiers mois au pouvoir. Le ralentissement économique est
mondial. Les prix des matières premières flambent et c'est l'équilibre
budgétaire français qui flanche. Le budget est rectifié deux fois en 1974 et
c'est la dernière fois que la France connaît un budget à l'équilibre.
Le chômage augmente. Fin 1974, on
s'inquiète de compter 500.000 demandeurs d'emploi. Valéry Giscard d'Estaing le
résume ainsi : "Voici qu'apparaît une sérieuse menace pour l'emploi."
Deux ans plus tard, la barre du million de chômeurs est franchie. VGE n'y peut rien. Il tâtonne. Faut-il ou pas relancer l'économie ?
Changement de gouvernement ? Changement de politique économique ? L'exécutif
manie l'austérité tout en développant l'emploi des jeunes, particulièrement
touchés par le chômage. C'est le début, d'ailleurs, de 40 ans d'aides de l'État
pour les entreprises qui embauchent des jeunes. C'est aussi le début d'un
nouveau type de contrats : le CDD.
La tempête économique ne se calme
pas à l'époque. 1979 : deuxième choc pétrolier. Le poids de l'économie plombée
pèse lourd dans le bilan de Valéry Giscard d'Estaing.
À l'époque, on réalise la grande
dépendance de la France sur l'énergie. Le pays importe trois quarts des
matières premières pour se chauffer et s'éclairer. VGE prend alors
une décision qui va changer l'avenir de la France. Produire chez nous de
l'énergie nucléaire. C'est le plan Messmer qui s'enclenche en 1974. Trois ans
plus tard, Fessenheim entre en service. Le débat sur le nucléaire n'a cessé
depuis d'agiter la politique énergétique.
Dans le paysage économique hérité
de l'ancien chef de l'État, il y aussi le TGV. Dans les années 70, c'est lui
aussi qui prend conscience qu'il faut plus pour transporter les voyageurs que
les trains classiques de l'époque. Il déclare la première ligne à grande
vitesse ouverte, le Paris-Lyon, d'utilité publique, et un chantier titanesque
s'ouvre.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.