Montebourg, Peillon : "Quand le PS fait crédit à taux zéro", raille Pascal Praud
ÉDITO - Certains candidats de la primaire de la gauche n'étaient pas à jour de leur cotisation. Une situation qui appelle une fable de La Fontaine au journaliste.
"Un mal qui répand la terreur. Un mal que le PS en sa fureur inventa pour couler sa primaire. La phobie administrative (c'était son nom), capable de détruire en un jour Matignon, faisait aux candidats la guerre", lance Pascal Praud, adaptant à sa manière la fable de Jean de la Fontaine Les Animaux malades de la peste (*). Il poursuit : "Ils ne mouraient pas tous, mais beaucoup étaient frappés".
"Montebourg, à rebours, contesta ce débours. Peillon, à reculons, acquitta cette cotisation. Thévenoud, souvenez-vous, ne raquait rien du tout", ajoute le journaliste. "Il aura donc fallu une primaire à gauche pour découvrir que le Parti socialiste est une banque, qu'il fait crédit à taux zéro, et que certains illustres membres ne paient par leur quote-part", s'insurge-t-il. "Montebourg et Peillon sont pris les main dans le pot de confiture. Mais peut-être ne sont-ils pas les seuls", ajoute-t-il.
"Rassurons-nous, Jean de la Fontaine est vivant", lance Pascal Praud. "Peillon et Montebourg se présenteront. Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir", conclut-il, citant la morale de la célèbre fable.
(*) Le début du texte de la fable de La Fontaine est :
"Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie."
