Primaire de la gauche : Vincent Peillon doit 19.000 euros au PS

L'ardoise est salée pour Vincent Peillon. Le candidat de la primaire de la gauche n'est pas à jour de sa cotisation de militant socialiste depuis trois ans, selon le Canard Enchaîné qui révèle l'information dans son édition de mercredi 14 décembre. Il n'a pas non plus réglé au Parti socialiste sa quote-part d'élu depuis son élection au Parlement européen en juillet 2014. Théoriquement, il doit donc verser plus de 19.000 euros s'il souhaite se présenter. Et ce, avant jeudi 15 décembre, date limite de dépôt des candidatures.

L'ancien ministre de l'Économie est donc la cible de la première peau de banane lancée dans le cadre de cette primaire. "C'est une forme de bizutage", s'amuse un parlementaire vallsiste. L'affaire agite les socialistes à tel point que Pascale Boistard, secrétaire d'État chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, en a carrément parlé au dernier Conseil des ministres.

"Un peu dommage d'avoir fait ça"

Depuis, chacun y va de son commentaire. "La fédération PS de la Somme va bientôt être très riche", ironise un proche de Manuel Valls. Le député vendéen Hugues Fourage s'autorise même une petite leçon de morale : "Chacun fait ça en fonction de sa conscience. Dans mon cas personnel, ma cotisation est payée en temps et en heure. C'est une question d'éthique personnelle, si vous voyez ce que je veux dire".

Vincent Peillon voit parfaitement ce qu'il veut dire : deux jours à peine son entrée en campagne, il réclame déjà une trêve. "Je veux un beau débat d'idées, pas un échange de boules puantes. S'il y a des cotisations à mettre à jour, elles le seront comme toujours avant le vote. Cette question va être réglée dans les 24 heures, mais c'est un petit dommage d'avoir fait ça".

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C'est donc dans cette bonne ambiance que chacun compte ses troupes. L'avantage est à Manuel Valls qui a réuni autour de lui près de 200 élus dans la soirée de mardi. Mais un proche de Vincent Peillon rappelle que François Fillon a gagné la primaire de la droite avec seulement une poignée de fidèles.