Semaines après semaines, la fronde contre la réforme de l'école s'amplifie. Les enseignants étaient dans la rue samedi 30 mars pour protester contre la loi "sur l'école de la confiance". Dans le primaire, les enseignants dénoncent notamment les rapprochements entre école et collège, la scolarité obligatoire dès trois ans, et la réforme de la formation qui met les apprentis-enseignants face aux élèves.
Face à cette grogne, Jean-Michel Blanquer, invité de RTL Soir ce lundi 1er avril, reste pourtant confiant sur les suites de cette mobilisation. "Je ne suis pas inquiet, c'est normal chaque fois qu'il y a des choses un peu nouvelles qu'il y ait des questions, des inquiétudes", estime le ministre qui considère qu'il y a d'abord sur ces sujets "des malentendus à dissiper".
"Par exemple j'ai entendu la semaine dernière qu'on voulait supprimer les écoles maternelles, c'est évidemment tout le contraire : on veut les renforcer, y avoir un meilleur taux d'encadrement", insiste-t-il.
Se voulant pédagogue, le ministre de l'Éducation se dit aussi prêt à apporter des modifications sur le fond de la réforme déjà votée à l'Assemblée. "On peut préciser des points", fait-il valoir. "Je suis toujours en position d'écoute, on peut toujours améliorer les choses en écoutant".
Sur la réforme du lycée, Jean-Michel Blanquer se dit même "confiant". "C'est une réforme qui était attendue par tous ceux qui connaissent bien le sujet depuis longtemps. Et simplement nous la faisons", précise-t-il encore. Voté par l'Assemblée nationale, le projet de loi doit encore passer début mai devant le Sénat.