Migrants : "On cache la misère plutôt que de la traiter", déplore Emmanuel Grégoire
INVITÉ RTL - Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, considère que la réponse répressive aux camps de migrants est inappropriée, et que les incidents du 23 novembre en sont la conséquence.

Le lundi 23 novembre, des migrants venus s'installer place de la République à Paris ont été évacués violemment par les forces de polices. Une intervention controversée, dont des séquences ont été diffusées sur les réseaux sociaux et qualifiées de "choquantes" par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Une "bonne réaction, mais tardive", selon Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo. Le "gouvernement est responsable, d’une certaine manière, de la situation", affirme-même l'élu parisien.
Selon lui, "quand il y a des gens qui sont dans la rue, on envoie des travailleurs sociaux, pas des policiers". Le socialiste dénonce que les policiers aient "pendant des heures, repoussé, traqué des groupes de personnes en les forçant à dormir à la rue".
Cette action est, affirme Emmanuel Grégoire, conforme à "la doctrine du gouvernement : on cache la misère plutôt que de la traiter". Il souligne que les exilés évacués ont été renvoyés à l'extérieur de Paris, dans des banlieues proches, "là où on ne les voit pas".
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