Il se voit comme celui qui doit assumer la responsabilité de tenter d'unifier la gauche. Jean-Luc Mélenchon pourrait essayer de réussir là où il avait échoué en mai 2018, lorsqu'il avait appelé les autres partis d'une gauche éclatée à reconnaître son leadership afin de faire front commun lors des élections à suivre. Un appel resté sans réponse.
Néanmoins, la volonté du patron de La France insoumise reste intacte avant les élections européennes du 26 mai prochain. Dans un entretien à paraître dans Libération mercredi 24 avril et relayé par l'AFP, il dit vouloir "assumer sa responsabilité" pour unir la gauche dans une "fédération populaire" si les élections européennes lui "en donnent la force".
Interrogé sur la possibilité d'une union à gauche Jean-Luc Mélenchon déplore : "Chaque fois que je l'ai proposée, la vieille gauche m'a envoyé balader. Elle n'accepte pas la réalité, c'est-à-dire notre centralité et celle du programme 'l'Avenir en commun'."
Il y a un an, déjà dans les colonnes du quotidien, il avait appelé à un "dialogue respectueux et responsable" et à reconnaître son leadership. En vain. Cette fois-ci, et si le scrutin continental "nous en donne la force, nous assumerons de nouveau notre responsabilité. Nous proposerons de nouveau une fédération populaire à construire dans les élections suivantes et dans les mouvements écologiques et sociaux", indique-t-il dans ce nouvel entretien-fleuve.
Jean-Luc Mélenchon expose ainsi que cette "fédération populaire" doit unir "les classes populaires et les classes moyennes plus favorisées qui n'appartiennent pas à l'oligarchie" et ne consiste pas en une "guirlande des sigles de partis", prévient-il, arguant que, contrairement aux années 1970 où François Mitterrand avait réussi l'union de la gauche, "le champ politique s'est effondré".
"À l'Assemblée nationale, les députés à la gauche de l'hémicycle votent ensemble les neuf dixièmes du temps. Pourquoi est-ce possible à l'Assemblée et impossible dès qu'on arrive devant un journaliste ?", se demande le député des Bouches-du-Rhône.
Mais Jean-Luc Mélenchon avertit qu'il faut aboutir à "un programme concret de partage et de planification écologique", dont l'Avenir en commun peut fournir "une bonne base de départ", et "clarifier les positions" : "Soutient-on ou non le mouvement 'gilets jaunes' ? Le PS se sépare-t-il du SPD qui participe à une coalition avec Merkel ? Pourquoi soutiennent-ils Frans Timmermans pour la présidence de la Commission sur des idées libérales ?". Il juge également que "certains sont restés productivistes, nucléaristes, d'autres continuent de faire l'éloge du marché partout."
S'il exprime sa volonté de rassembler, Jean-Luc Mélenchon devra d'abord apaiser des querelles qu'il a avec les leaders des autres formations.Ces dernières semaines, il a ainsi échangé des invectives avec la tête de liste EELV Yannick Jadot. Auparavant, en septembre c'est avec la tête de liste PCF Ian Brossat qu'il avait eu des rapports tendus. Plus récemment, la tête de liste PS/Place Publique Raphaël Glucksmann a lui qualifié lundi Jean-Luc Mélenchon de "Thatcher de gauche" en raison de son rejet de la "logique de solidarité européenne".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte