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Mélenchon, Montebourg, Hamon... Les tentatives d'alliance avec les communistes se dessinent à la Fête de l'Humanité

ÉCLAIRAGE - Les trois candidats déclarés à la présidentielle se retrouvent dans leur opposition à la politique de François Hollande et Manuel Valls. Ils se disputent toutefois le soutien des communistes.

Arnaud Montebourg à la fête de l'humanité 2016.
Arnaud Montebourg à la fête de l'humanité 2016.
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
Ludovic Galtier & AFP

Si l'horizon s'éclaircit à droite après la révélation des noms des candidats qualifiés pour la primaire Les Républicains du mois de novembre, à gauche, tout n'est pas aussi limpide. Candidature à la primaire ou directement pour la présidentielle, chacun veut parvenir à un objectif qui pourrait s'avérer contradictoire : imposer ses conditions tout en rassemblant son camp. L'édition 2016 de la Fête de l'Humanité à La Courneuve en est une illustration flagrante. L'événement politique incontournable, qui se déroule cette année en marge de l'université d'été des frondeurs socialistes à La Rochelle, a réuni les communistes et les opposants de gauche à la politique de François Hollande notamment sur le plan économique ce samedi 10 septembre. Parmi eux, plusieurs ont déjà déclaré leur candidature à la présidentielle : Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon.

L'une des paroles les plus attendues était sans doute celle de Jean-Luc Mélenchon. Pour celui qui a refusé dès le mois de janvier l'idée de participer à une primaire défendue bec et ongles par ses anciens alliés communistes de 2012, le challenge est grand. Candidat à l'élection suprême depuis février contre l'avis du PCF avec lequel il avait rassemblé 4 millions d'électeurs en 2012, le tribun a usé de toute sa gouaille pour convaincre ceux qui doutent mais aussi accélérer le rythme, maintenir l'engouement.

L'enjeu : le soutien du Parti communiste à la présidentielle

"On est en retard par rapport à 2011" dans la préparation pour 2017, a prévenu l'ancien leader du Front de gauche, qui appelle à cesser toute polémique au sujet de son cavalier seul. "Tous les mouvements politiques, les personnalités sont appelés à venir pour qu'on travaille à voir comment ce qu'ils ont à proposer peut être en phase avec le programme "L'Humain d'abord" nouvelle version." Dans le discours, Jean-Luc Mélenchon en a profité pour attaquer Emmanuel Macron, démissionnaire du ministère de l'Économie. "Je ne suis pas un type qui sort de l'ENA et qui se demande s'il va être à gauche ou à droite et s'il va faire ministre ou président de la République. Ma vie est faite!"

Benoît Hamon et Arnaud Montebourg sur la même longueur d'ondes

Son appel a semble-t-il était quelque peu entendu. Benoît Hamon, qui est de son côté candidat à la primaire de la gauche, a reconnu des "convergences", comme le renouvellement de la démocratie avec un changement de constitution et donc un passage à la VIe République, avec Jean-Luc Mélenchon et Cécile Duflot. Deux personnalités qu'il n'hésiterait pas à soutenir au second tour de la présidentielle. "Je n'ai aucun problème à vous dire : si Jean-Luc (Mélenchon) et Cécile (Duflot) sont devant, j'appelle à voter pour eux dans la seconde au second tour de l'élection présidentielle, dans la seconde!", a expliqué le député. 

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Arnaud Montebourg, hué à son arrivée avant d'être chaleureusement applaudi, est dans le même état d'esprit. "Ce sont là des points importants qui peuvent structurer une offre politique de gauche rassemblant l'ensemble des composantes de la famille de gauche pour éviter un nouveau 21 avril 2002", a poursuivi le chantre du made in France. Cette crainte d'un duel opposant droite et extrême-droite au second tour de la présidentielle est aussi partagée par Benoît Hamon. L'ex-ministre de l'Éducation nationale souhaite un candidat unique à gauche en 2017 quand le PCF réfléchit encore à la présentation d'une candidature.

N'avoir qu'un candidat et être présent au second tour

Benoît Hamon, candidat à la primaire de gauche

"Au risque de ne pas vous plaire, oui, je pense qu'il faudrait qu'on ait une primaire qui nous permette de nous départager pour n'avoir qu'un candidat et être présent au second tour", a-t-il conclu. Un discours confirmé à La Rochelle, où les frondeurs du Parti socialiste se réunissaient le 10 septembre. Le mouvement "À gauche, pour gagner", qui réunit de nombreux soutiens d'Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, réclament une primaire de toute la gauche pour gagner en 2017. Reste à savoir quelle alliance remportera le rapport de force.

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