Après la victoire de Donald Trump dans la course à la Maison blanche, le Front national n'en finit pas de se réjouir. Marine Le Pen en tête, mais elle n'est pas la seule. D'abord la défaite des sondages, des élites et des médias ça réjouit toujours beaucoup de monde, au FN comme ailleurs. Dans le genre, Robert Ménard n'est pas le dernier. Comme il n'est pas le dernier à lancer l'opération "grande récup'". Il a carrément écrit une lettre à Donald Trump pour l'inviter à venir à Béziers. Vous ne saviez pas que le Trump français était bitterrois ?
Ménard, c'est l'homme qui, à l'instar du nouveau président américain, érigerait bien un mur pour empêcher les réfugiés d'entrer à Béziers. Il a donc fait de Donald Trump sa nouvelle icône. Si Ménard fait dans la récup' grossière, Marine Le Pen, elle, revendique, mais sans coup d'éclat. Elle laisse ça aux autres. Marine Le Pen n'est pas totalement Trump. Donald Trump ce serait plutôt un mélange du Bernard Tapie des années 80 et de Berlusconi.
Dans leurs parcours, Trump est tout l'inverse de Marine Le Pen. Donald Trump a été systématiquement dans la transgression ; Marine le Pen, elle, est dans la construction. Si vous voulez, l'une joue aux échecs, l'autre jette les cartes sur la table (en tout cas c'est ce qu'il a montré pendant sa campagne).
Alors évidemment Marine Le Pen jubile. Mercredi 3 novembre, elle a expliqué que cette élection "changeait tout". Cela ne change pas tout, mais le cocktail qui a permis d'élire Donald Trump existe en France. Marine Le Pen s'en revendique pour dire qu'elle aussi est sur ce chemin, qu'elle aussi peut arriver au pouvoir. Mais sur le fond, elle a largement assagi son image.
La "trumpisation" a gagné d'autres candidats en France. On pense à Nicolas Sarkozy. Les sarkozystes refont les calculs, bien sûr. L'ancien président pense que Hillary Clinton, c'est Alain Juppé. Il est persuadé qu'il y a un électorat caché qui va venir détrôner le candidat des élites. D'ailleurs, Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de repartir en guerre contre les traités de libre-échange et de ressortir le discours sur la pensée unique.
Il surfe aujourd'hui sur ce qui a fait le succès de Donald Trump. Pourtant ce n'était pas le cas il y a huit mois. En mars dernier, devant des expatriés français à Londres, Nicolas Sarkozy jugeait Trump "vulgaire" et "populiste". Il disait : "Ce monsieur ne mérite pas tant d’intérêt que cela. Ce qui est assez effrayant c’est l’impact qu’il a. Je trouve terrifiant que 30% d’Américains puissent se reconnaître là-dedans. Ça me fait frémir aussi sur l’état d’une partie de l’Amérique profonde".
Avec L'élection de Donald Trump, Bruno Le Maire voit de son côté une volonté de renouvellement de la vie politique. François Fillon y voit, lui, la preuve que les sondages se trompent. Avec Donald Trump, chacun voit midi à sa porte.
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