Marine Le Pen mise en examen pour avoir relayé des photos d'exactions de Daesh
La présidente du Front national Marine Le Pen a été mise en examen pour avoir relayé des photos d'exactions de l'organisation terroriste État islamique sur Twitter.

Marine Le Pen a été mise en examen jeudi 1er mars. En cause ? La présidente du Front national avait diffusé des photos d'exactions de Daesh sur Twitter. Elle a été mise en examen pour "diffusion d'images violentes", un délit passible de 3 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. "Je suis mise en examen pour avoir dénoncé l'horreur de Daesh (acronyme arabe de l'EI, NDLR). Dans d'autres pays ça me vaudrait une médaille", a-t-elle réagi auprès de l'AFP. "La persécution politique n'a même plus la limite de la décence", a-t-elle ajouté.
En décembre 2015, une enquête avait été ouverte par le parquet de Nanterre pour "diffusion d'images violentes". Plus précisément, Marine Le Pen avait publié sur le réseau social des photos d'hommes torturés et exécutés par le groupe jihadiste. L'un des tweets avait ensuite été retiré sur demande de la famille de l'ancien otage américain James Foley.
En janvier, Gilbert Collard, député apparenté FN, avait été mis en examen pour le même motif. De son côté, il avait diffusé la photo d'un homme gisant au sol, le crâne défoncé, avec ce commentaire : "Bourdin compare le FN à Daesh : le poids des mots et le choc des bobos !"
Quelques semaines après les sanglants attentats jihadistes de Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015 (130 morts et des centaines de blessés), ces publications avaient immédiatement soulevé bien au-delà du monde politique.
- Marine Le Pen : le fisc réclame 1,8 million d'euros à son micro-parti
- Gilbert Collard répond à Philippe Poutou sur l'immunité de Marine Le Pen
- Assistants au Parlement européen : Marine Le Pen refuse de se rendre à la convocation des juges
- Marine Le Pen sur RTL dénonce "un fumet de persécution"
- Marine Le Pen : son ex-conseiller dénonce "un système de corruption généralisé"