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Manuel Valls et la gauche : "Trop souvent, on a gagné par défaut", estime-t-il
INVITÉ RTL - Le Premier ministre considère que la victoire de François Hollande en 2012 tient peut-être de l'"anti-sarkozysme" plus que d'un réel sentiment partisan pour la gauche.
Manuel Valls au "Grand Jury RTL/ Le Figaro/ LCI", le 2 octobre 2016
Crédit : RTL / Romain BOE / SIPA PRESS
"Je pense que trop souvent, on a gagné par défaut dans ce pays". L'heure serait-elle au bilan, à quelques mois de la prochaine présidentielle ? Invité du Grand Jury de RTL, LCI et Le Figaro ce dimanche 2 octobre, Manuel Valls insiste sur sa volonté de voir la gauche confortée au pouvoir en mai 2017. "Nous-mêmes, peut-être, avons gagné sur l'anti-sarkozysme en 2012."
François Hollande doit-il pour autant se présenter à la présidentielle ? "Cette décision lui appartient. C'est lui qui a été élu par les Français en 2012. C'est une décision intime, personnelle, dans son rapport avec les Français". En tout cas, Manuel Valls y croit. "Je pense qu'on peut gagner à condition de défendre le bilan. Bien sûr qu'il y a eu des erreurs, des manques, des échecs", reconnaît-il. "Il (François Hollande, ndlr) a fixé un rendez-vous aux Français au mois de décembre pour défendre le bilan et assumer le social-réformisme, le soutien aux entreprises, la priorité à l'innovation, assumer de gouverner dans un monde difficile mais avec ses opportunités".
Je veux défendre ce bilan, le valoriser, et je veux que la gauche continue de gouverner (...)
Manuel Valls, Premier ministre
La priorité pour Manuel Valls : "donner un sens à un nouveau quinquennat", en faisant du maintien de la gauche au pouvoir un moment historique et rare dans cette Cinquième République. "Le problème de la gauche en France c'est qu'elle gouverne cinq ans et puis, parce qu'elle n'assume pas ce qu'elle fait, parce qu'elle n'assume pas les réformes qu'elle a engagées, parce qu'elle se divise, parce que gouverner est difficile (...), à ce moment-là vient le temps du doute, des gens désabusés, qui n'y croient plus", analyse le chef du gouvernement.
Ce dernier se pose en "premier de cordée". "Je veux défendre ce bilan, le valoriser, et je veux que la gauche continue de gouverner parce que je considère que le programme de la droite (...) est brutal pour notre pays et parce que je veux mener la bataille aussi, et d'abord, contre l'extrême-droite", a-t-il martelé face à Olivier Mazerolle, Christophe Jakubyszyn et Alexis Brézet.