Présidentielle 2017 : François Hollande esquisse sa stratégie de campagne

François Hollande n'est pas encore candidat. Il se laisse jusqu'au mois de décembre avant d'annoncer sa décision. Mais en coulisses, il réfléchit de plus en plus à haute voix à une candidature pour l'élection présidentielle. Il imagine déjà à quoi pourrait ressembler sa campagne. Quand il se sera déclaré, François Hollande n’a pas l’intention de jouer au Président-candidat. "Ceux qui ont essayé de le faire n’ont plus été Président après", explique-t-il, en citant Valéry Giscard d’Estaing et Nicolas Sarkozy.

François Hollande ne craint pas de voir Emmanuel Macron, son turbulent ministre, se présenter contre lui. "La période, ni calme, ni bonne sur le plan économique, ne s’y prête pas", veut croire le chef de l’État. François Hollande se voit donc face à un candidat de droite porté par une primaire très à droite. Il n’est pas encore certain que Marine Le Pen soit automatiquement qualifiée pour le second tour.

Un rempart face à un candidat de droite tenté par l'autoritarisme ?

Dans cette droitisation, il y aura quoi qu’il arrive, pense le chef de l’État, une tentation autoritaire. Avec les attentats, par exemple, la droite est tentée, selon François Hollande, de violer la Constitution, de transgresser les conventions internationales. Lui se verrait bien en rempart de ces nouvelles menaces. Mais cela ne suffira pas bien sûr pour rassembler la gauche.
Alors dans cette stratégie de campagne, qu’il esquisse de jour en jour, François Hollande a aussi prévu de refaire dans la synthèse. Cette méthode, moquée et décriée, qui lui a permis pendant des années de mettre tout le monde d’accord dans son propre camp. C’est aujourd’hui la première des conditions pour avoir une petite chance d’être au second tour de l’élection présidentielle.