"Pourquoi vous avez remis la Brav, c'est des violents". Cette phrase a été lancée à Emmanuel Macron par un "gilet jaune". Quelques heures après avoir effectué le traditionnel exercice de l'interview du 14-Juillet, le président de la République a été chahuté par des "gilets jaunes", alors qu'il se promenait dans le jardin des Tuileries avec son épouse.
Après avoir hué et lancé "Macron démission", le groupe de "gilets jaunes" a interpellé le président de la République sur les violences policières en lui demandant de "virer la Brav !".
De quoi s'agit-il ? La Brav-M, brigade de répression de l'action violente motorisée, a été créée en mars 2019, après les violences qui ont émaillé la manifestation des "gilets jaunes" du 16 mars 2019. Elle est chargée de cibler les groupes radicaux lors des manifestations violentes.
Concrètement, la Brav peut contrôler les participants en amont d'une manifestation et aux abords du lieu de rassemblement. Jusqu'à présent, ces brigades "étaient constituées temporairement chaque semaine grâce aux effectifs et aux motos des Compagnies de sécurité et d’intervention de la petite couronne", explique Thomas Prouteau, chef du service police-justice à RTL.
Le 21 avril dernier, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a annoncé la création de la Brav, composée de 45 motards. Son mode de fonctionnement tourne autour de trois enjeux, comme l'indique BFMTV, "être mobile", "être réactif" et "aller au contact".
Sur le terrain, les Brav sont "composées de binômes formés d’un pilote motocycliste et d’un policier", précise Le Figaro qui ajoute que ces brigades sont "secondées par des fourgons qui transportent des renforts et permettent d’évacuer les personnes interpellées".
Selon nos informations, un appel à candidatures a été lancé afin de pérenniser les Brav. "Les volontaires ne se bousculent pas, loin de là. L’échéance, fixée au 5 juin, a vu arriver sur le bureau du préfet 8 candidatures, 5 de Seine-Saint-Denis et 3 de Paris. Très loin donc, des 45 motards requis", note Thomas Prouteau.
Les détracteurs de ces brigades dénoncent le risque de voir le retour des "voltigeurs". "Il s'agissait là aussi de policiers à moto, chargés de disperser les manifestants et de réprimer les actes violents commis en marge des cortèges", rappelle Franceinfo. Ils avaient été dissout après l'affaire Malik Oussekine, ce jeune étudiant mort lors des manifestations étudiantes de 1986, à Paris.
Dans un communiqué, l'association SOS Racisme mettait en garde, en mars dernier, "cette stratégie" qui "donne lieu à des frustrations grandissantes, tant parmi les agents chargés du maintien de l’ordre que des manifestants et, loin de satisfaire les exigences démocratiques, ne fait qu’augmenter le risque de débordements et de violences lors de toute manifestation".
Interrogé par Franceinfo, l'avocat de La ligue des Droits de l'Homme Arié Alimi indiquait dès décembre 2019 que "cela n'est plus vraiment du maintien de l'ordre. Là, on va directement au contact et on frappe". À l'époque, la préfecture de police assurait que la Brav ne fait aucun maintien de l'ordre depuis leurs deux-roues, qui leur servent uniquement à se déplacer très rapidement, comme le soulignait le site.
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