Le Conseil national des Républicains a été très tendu ce week-end chez Les Républicains. Valérie Pécresse, qui entend incarner la droite modérée, a été copieusement sifflée. ce n'est pas facile d'être opposant à Laurent Wauquiez. Comme ce n'était pas facile de s'opposer à Nicolas Sarkozy : souvenez-vous lorsqu'Alain Juppé avait été sifflé en meeting par les partisans de l'ancien président de la République.
C'est vrai que Valérie Pécresse n'a pas choisi le chemin le plus simple en décidant de rester chez LR, malgré le peu de sympathie (c'est un euphémisme) qu'elle porte à Laurent Wauquiez. Pas facile d'être, avec son parti "Libres!", le réceptacle de ceux qui se sentent d'une droite moins à droite, d'une droite plus rassembleuse que celle du président des Républicains.
Pas facile de ne pas être dans la ligne du patron. Pas facile d'être minoritaire, disons. Mais vous savez, il n'y a pas que pour l'opposante Valérie Pécresse que c'est compliqué. Cela vaut aussi pour tous les autres à droite, qu'ils soient dedans ou dehors. Pour Xavier Bertrand et pour Christian Estrosi, par exemple.
Pour l'instant, on ne voit pas bien quels rôles ils vont jouer et comment. Xavier Bertrand (comme Valérie Pécresse d'ailleurs) se bat pour sa région. Mais un coup il critique Laurent Wauquiez, un coup il critique Emmanuel Macron. Il veut faire des propositions nationales, OK. Mais on ne voit pas encore ce qu'il construit.
Xavier Bertrand comme les autres sont pris en tenaille entre Wauquiez et Macron. Un Macron qui a aspiré l'oxygène du centre-droit et un Wauquiez qui a pris l'espace en se portant candidat à la tête des Républicains. Alors c'est vrai qu'il n’est pas très audible. Mais c'est pire encore pour ceux qui n'ont pas pris le parti.
Laurent Wauquiez a pris le risque d'acheter un parti à la baisse, mais il a son parti. Et à ce titre, il est clairement dans l'opposition. Regardez jeudi 25 janvier sur France 2, il a fait une très faible audience. Mais 50% de ceux qui l'ont regardé ont été convaincus. Il a montré qu'il avait une position. On est d'accord ou pas, mais il s'est montré solide. C'était assez efficace.
Il est le capitaine du bateau. Ce n'est pas un paquebot, mais il est le capitaine. Cela lui donne une assise. Alors cela ne lui évitera pas d'avoir des concurrents. La force de Valérie Pécresse et de Xavier Bertrand est d'être à la tête de leur région et de leur laboratoire, qui ne sont rien d'autre que des écuries présidentielles parallèles ou latérales.
Si vous voulez, Laurent Wauquiez fait le pari que la politique fonctionne comme avant, et que lorsqu'on a un parti (même petit) cela pèse. Les autres font le pari que tout a changé, qu'Emmanuel Macron ce n'était pas qu'un accident, et que désormais on peut faire des choses hors des partis.
Dire aujourd'hui que l'un a raison et que les autres ont tort (ou inversement) est un pari que je ne prendrai pas.
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