Le feuilleton a duré toute la semaine : la loi Famille a été au cœur des discussions politiques. Depuis dimanche 2 février et les rassemblements de la Manif pour tous à Lyon et Paris, la classe politique s'est emparée du débat.
Alors que la procréation médicale assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA) n'étaient pas prévues dans ce texte, initialement prévu pour être présenté en avril au Parlement, ces deux sujets ont suscité des divisions. Finalement, le gouvernement a décidé de repousser le texte. Retour sur une semaine agitée.
Au lendemain des manifestations, Manuel Valls a regretté "l'idée selon laquelle le gouvernement aurait un comportement contre les familles", considérant que cette idée n'avait "pas de sens". Invité de Jean-Michel Aphatie sur RTL, le ministre de l'Intérieur a affirmé que "le gouvernement s'opposera aux amendements parlementaires introduisant la PMA et la GPA dans la loi Famille".
Manuel Valls a ainsi cherché à rassurer les personnes inquiètes à ce sujet. Mais le locataire de la place Bauveau a surtout coupé l'herbe sous le pied de Jean-Marc Ayrault, "relégué au rang de simple exécutant des décisions présidentielles", estime Le Figaro. Le Premier ministre et le chef de l’État annoncent le report du projet de loi à 2015 quelques heures plus tard.
Au lendemain de l'annonce du report de la loi Famille, certaines voix font part de leur mécontentement. Pour Jean-Luc Mélenchon, "la gauche est trompée, répudiée". Le coprésident du Parti de gauche adresse ironiquement ses "félicitations aux organisateurs des manifestations". Et de déclarer qu'avec le Parti socialiste, "la droite est cajolée, le Medef admiré, l’Église choyée".
Je regrette ce recul du gouvernement
Anne Hidalgo (PS)
Anne Hidalgo, la candidate socialiste à la mairie de paris, s'est déclarée "extrêmement déçue". "Je regrette ce recul du gouvernement que j'ai du mal à comprendre", a-t-elle déclaré à Yagg.
Du côté des écologistes, la députée de la Vienne Véronique Massonneau a interpellé directement la ministre de la Famille Dominique Bertinotti, lors des questions à l'Assemblée. "Le report de la loi famille donne le sentiment que le gouvernement cède à des groupes conservateurs minoritaires mais actifs", lui a-t-elle lancé.
A droite, Nadine Morano a estimé au micro de RTL que Dominique Bertinotti "aurait pu en tirer les conséquences politiques tout comme monsieur Sapin avec les chiffres du chômage".
En milieu de semaine, le gouvernement a tenté de rassurer à la fois son propre camp, mais aussi les adversaires de la loi famille. Dominique Bertinotti a laissé entrevoir la possibilité d'inscrire la PMA dans le droit français "peut-être dans deux ans, trois ans, cinq ans." Mais pour l'heure, "le temps de la PMA n'est pas venu", a-t-elle estimé sur BFM TV.
Invité de la matinale de France 2, Jean-Marc Ayrault a lâché du lest vis-à-vis de sa majorité. Le Premier ministre a assuré que le gouvernement était "prêt à examiner sans tarder" certains aspects de la loi Famille. "Je suis le garant de la poursuite des réformes, et cela vaut aussi pour la famille", a-t-il ajouté, désireux de reprendre l'initiative au profit de ses ministres.
Le débat n'est pas clos, loin de là. Mais Dominique Bertinotti a tenté de conclure une semaine agitée, en déclarant que le gouvernement "travaillera sur ce qui peut faire consensus." Et la ministre de se réjouir des débats de la semaine écoulée : "Ça fait une semaine que nous en discutons. Quelque part, je m'en félicite." Prochain rendez-vous "vers le mois de mai ou juin", a-t-elle annoncé.
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