Sens Commun organise le 15 octobre sa "journée de la France silencieuse", son université de rentrée. Plusieurs membres des Républicains devraient y assister. Cela confirme la présence de plus en plus accrue à droite, ces dernières années, de ce mouvement anti-avortement et anti-mariage pour tous. Il est issu de La Manif pour Tous et même plus précisément de sa frange la plus radicale, celle qui n'a jamais accepté la loi Taubira. L'abolition de l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe reste aujourd'hui l'objectif numéro un de ces catholiques de droite dont la figure médiatique, Madeleine de Jessey, n'a que 28 ans.
Sens Commun compte un peu moins de 10.000 adhérents. C'est peu. Mais ce qui en fait sa force, c'est surtout sa capacité à mobiliser les foules, comme en mars dernier pour soutenir François Fillon. En trois jours, 50.000 personnes avaient été rameutées au Trocadéro.
Pour la droite, cela devient de plus en plus difficile de se passer de Sens Commun. Avec cette influence et ce réseau, aucun candidat ne peut se permettre de lui tourner le dos. François Fillon l'avait très vite compris. C'est en partie grâce à cela qu'il a gagné la primaire.
Aujourd'hui, Sens Commun est néanmoins considéré comme un parti ami des Républicains. À terme, leur but n'est toutefois pas de diriger officiellement le parti, mais plutôt de l'infiltrer et d'agir de l'intérieur. Sens Commun fonctionne comme un lobby idéologique dont le but est de faire triompher ses idées. Jusqu'ici, la droite a laissé faire parce qu'elle en avait besoin.
Mais le mouvement n'est plus le bienvenu. Alors il cherche d'autres relais pour mener sa croisade conservatrice. Dans une interview au mensuel L'Incorrect, le président de Sens Commun, Christophe Billan, vient d'ailleurs clairement de tendre la main à Marion Maréchal-Le Pen : "Si Marion Maréchal-Le Pen vient demain avec ses idées rejoindre une plateforme, cela ne me posera aucun problème".
Ces propos mettent toutefois dans l'embarras Laurent Wauquiez, soutenu par Sens Commun dans l'élection pour la présidence des Républicains. L'ancien ministre a ainsi mis en suspens, au micro de RTL, sa présence à l'université de rentrée du mouvement. "J'attends qu'il y ait une clarification de leur position. (...) Si je suis élu, notre ligne sera très claire. Il n'y a aucune alliance avec des élus du Front national et tous ceux qui ne partagent pas cette ligne ne feront pas partie de mon équipe".
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