À gauche, les négociations progressent en vue d'un accord entre la France Insoumise et le Parti Socialiste. Ce dimanche, en marge du défilé du 1er mai à Paris, Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé et a déclaré que les "négociations devraient finir ce dimanche dans la nuit. Le 3 mai prochain, à la mémoire du Front Populaire, nous aurons la nouvelle union populaire", a-t-il lancé.
Un accord dans la nuit que ratifieront peut-être les Verts, qui ces dernières heures ont mis de l'eau dans leur vin. Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, se dit "confiant", il aurait obtenu la garantie d'un groupe parlementaire dans l'Assemblée nationale. Les socialistes sont, eux, revenus à la table des négociations.
Dans cet accord, les Verts et le PS auraient négocié le fait d'avoir un groupe parlementaire séparé, ce qui leur permettrait de peser encore un petit peu à l'Assemblée nationale. L'idée, c'est que dès le 3 mai, une plateforme commune soit présentée aux Français. Mais il y a encore quelques frictions sur certains points : les communistes ont publiquement annoncé ces désaccord, comme sur la question nucléaire.
Mais un tel accord suscite des réactions dans le camp des socialistes. À commencer par Jean-Christophe Cambadélis qui, dans une tribune, appelle à refuser l'accord avec LFI. Ce dimanche soir, Patrick Kanner, sur RTL, s'est lui aussi montré prudent avant de ratifier un tel accord.
"Être une force dominante à un moment, ce n'est pas être une force centrale. Une force centrale c'est un parti qui gagne une ou plusieurs élections et ce n'est pas le cas de la France Insoumise", lance le Président du groupe PS au Sénat. Mais Patrick Kanner veut "attendre" avant se prononcer, même s'il estime que si cet accord va plus loin qu'un accord électoral, cela "la filialisation du PS derrière LFI et donc sa disparition potentielle en tant qu'entité".
Pour Patrick Kanner, "LFI ne peut pas être l'alpha et l'omega de l'avenir de la gauche, car ils ont fait 22%, dont la moitié des votes sont des votes utiles" et appelle à un sursaut des électeurs socialistes.
Un point dans les négociations s'avère cruciale dans les négociations pour les téors socialistes : l'Europe. "L'idée qu'il puisse y avoir une désobéissance aux traités européens, c'est non. Cela va à l'encontre des fondements du PS", affirme Patrick Kanner.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.