Que ce soit pour Emmanuel Macron, fraîchement réélu président, ou les partis d'opposition, toute la classe politique est tournée vers les élections législatives des 12 et 19 juin prochains.
Dès dimanche soir, dans son discours post-résultats, Marine Le Pen était tournée vers cette bataille, qu'elle mènera en première ligne. La députée du Pas-de-Calais compte bien rempiler. Marine Le Pen a perdu, mais avec 42% des voix elle fait 8 points de plus qu’en 2017, le plus gros score jamais atteint par l'extrême droite. Un cadre RN est formel : "cette fois, on aura un groupe à l'Assemblée, c'est sûr". Un groupe c’est 15 députés. Aujourd'hui, le RN n'en a que 6. L'extrême droite va miser sur les zones rurales pour gagner des parlementaires. "La diabolisation ça ne peut pas marcher sur 577 candidats", martèle un élu.
Jean-Luc Mélenchon n’a pas tardé à apparaître sur les écrans de télé. Il faut dire que l'Insoumis n'avait même pas attendu que le second tour soit passé pour se lancer dans le troisième en demandant aux Français de l'élire premier ministre. Les insoumis discutent avec les autres forces de gauche. Une nouvelle réunion est prévue ce lundi avec les communistes par exemple.
Des discussions aussi ont lieu avec les écologistes même si un cadre vert prévient : "c'est pas gagné pour l'union de la gauche, les Insoumis donnent l'impression de vouloir marcher sur la tête de tout le monde, ça peut pas passer".
Du côté des Républicains, la ligne du parti est claire : pas d'accord avec LaRem. Mais certains font déjà entendre une voix discordante. Le maire du Touquet Daniel Fasquelle et trésorier de LR plaide pour une coalition, ou le maire de La Baule, Franck Louvrier, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Élysée. Pour lui, "pas question de rester sur le banc de touche pendant 5 ans". Bref, il va y avoir du tangage dans l'air à droite. "Ceux qui veulent aller chez macron sont fous, grince un dirigeant, vu le score qu'il a fait, ils n'ont rien à négocier".
Emmanuel Macron avait fixé une règle : pas d'investiture avant la présidentielle. Il va falloir négocier avec le partenaire historique du modem, l'aile gauche emmenée par le maire socialiste de Dijon François Rebsamen, des LR qui veulent se rapprocher, mais aussi Horizons, le parti d'Édouard Philippe.
Le Président rêve d'un grand parti de la majorité présidentielle, et même d'un groupe unique à l'Assemblée. Pas sûr que ses partenaires l'entendent de la même oreille. "Cela serait bien mais je ne mise pas dessus", glisse un dirigeant macroniste, qui parie sur une "majorité plus large qu'en 2017 mais avec une diversité compliquée à gérer". La campagne ne fait que commencer.
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