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Corruption : 2 ans avec sursis requis contre Philippe Kaltenbach
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
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Prison ferme pour l'ancien maire de Clamart. Le sénateur des Hauts-de-Seine Philippe Kaltenbach a été condamné ce vendredi 30 juin à deux ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption passive. La cour d'appel de Versailles l'a reconnu coupable, comme en 2015 en première instance, de corruption passive pour avoir accepté de l'argent liquide de la part d'un de ses adjoints lorsqu'il était maire de Clamart (Hauts-de-Seine). En contrepartie, cet adjoint bénéficiait d'une promesse d'attribution de logement social à un tiers.
En janvier 2012, une vidéo avait circulé sur internet qui illustrait à Philippe Kaltenbach, alors maire socialiste de Clamart, en train d'empocher une liasse de billets lors d'un entretien avec un certain "Momo", salarié de la ville au service voirie et ex-adjoint à la sécurité, pour ce qui ressemblait à un "remerciement" pour l'attribution d'un logement social de la ville. La scène avait été tournée deux ans plus tôt, à l'insu du maire, par l'un de ses adjoints.
Après avoir tourné la vidéo, l'ancien adjoint avait transmis les bandes non pas à la police, mais au maire LR de la commune voisine du Plessis-Robinson, Philippe Pemezec, adversaire politique de toujours de Philippe Kaltenbach, via des intermédiaires. Ce dernier avait alors alerté le parquet de Nanterre, lequel avait engagé des poursuites.
Y a-t-il eu complot politique? "Cette thèse objectivement apparaît plausible. Pour autant, cela ne saurait annihiler les agissements de Philippe Kaltenbach", avait estimé l'avocat général de la cour d'appel de Versailles. Quant à la manipulation de la vidéo, largement discutée pendant les débats, si "l'hypothèse d'un montage" est certes "théoriquement possible", admettent les magistrats dans leur arrêt, "elle n'a pas été présentée d'emblée par Philippe Kaltenbach, mais seulement trois jours avant l'audience" : elle ne peut dès lors "être retenue", ont considéré les juges.
L'ex-maire de Clamart a, tout au long de la procédure, crié à un complot ourdi par Philippe Pemezec. L'élu avait toujours soutenu qu'il s'agissait d'un simple remboursement de prêt de la part de son adjoint. Jugeant la décision "totalement incompréhensible et injuste", son avocat, maître Frédéric Landon, a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation. Philippe Pemezec était absent lors du jugement.
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