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2 min de lecture
Emmanuel Macron a accordé un long entretien au "Financial Times" sur la gestion de la crise du coronavirus
Crédit : GONZALO FUENTES / POOL / AFP
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L'union nationale, c'est un horizon politique, au-delà du confinement, qu'avait esquissé le chef de l'État dans ses discours. Mais cette belle idée, quelques semaines plus tard, semble déjà un mirage.
Penser que tout le monde dans l'adversité pourrait tomber d'accord est totalement utopique. À part quelques candidatures isolées pour l'union nationale, toutes les oppositions ont signifié leur refus. C'était attendu et c'est très classique.
L'union nationale n'emballe pas les Français non plus. Plus de 6 Français sur 10, dans notre sondage BVA, ne croient pas que le chef de l'état puisse se réinventer, comme il l'a affirmé lors de son dernier grand discours. Ces bases sont très fragiles, pour le fameux "jour d'après". Cela veut dire que les idées de changement sont remisées à plus tard ? Non, mais elles semblent clairement s'éloigner. D'abord parce que le confinement est une telle usine à gaz qu'il accapare une bonne part du temps.
Ensuite, ceux qui prennent quand même le temps de se poser la question, chez les ministres, chez les conseillers, ont du mal à imaginer la suite. Entre la crise sanitaire qui perdure, la crise économique brutale, la crise sociale qui arrive. Beaucoup se disent qu'il n'y aura jamais de moment pour un grand exercice collectif de réinvention.
La recherche d'un nouveau "nouveau monde" risque d'être sans cesse repoussée par l'urgence et par une contrainte quotidienne harassante : vivre avec le virus. Emmanuel Macron devra probablement plus jouer le rôle de pompier que mener une révolution douce.
Le reste du quinquennat a besoin d'un souffle, quel qu'il soit. Emmanuel Macron n'a pas le choix. Dans le gouvernement, et chez les responsables de la majorité, quelques-uns s'accrochent, enfin souhaitent même, un changement de Premier ministre. Un scénario évacué par d'autres, qui considèrent que le Président ne pourra se séparer de celui qui aura affronté, avec lui, la pire crise de ces 50 dernières années. D'autres imaginent que l'union nationale se résumera à un nouveau
projet : de la souveraineté, de la solidarité, de l'écologie, avec
l'entrée au gouvernement de nouvelles personnalités.
Dans tous ces scénarios du jour d'après, un seul semble exclu par ceux qui sont au pouvoir : c'est la dissolution. Cette idée de dissolution n'est pas complètement loufoque non plus. Il ne s’agit pas de retrouver une légitimité politique. On ne perd jamais sa légitimité après une élection.
Une dissolution permet de retrouver une assise politique. Un vote permettrait de contrer la défiance actuelle et de reconstruire une majorité aujourd'hui faiblarde.
Après, pour être honnête, cette idée de dissolution est évoquée par des libres-penseurs autour d'Emmanuel Macron, ou quelques adversaires politiques. Mais personne, fondamentalement n'y croit. À leurs yeux, ça ne correspond pas, de toute façon, au tempérament d'Emmanuel Macron. Ni dissolution ni union nationale. Les 2 ans qui restent et le jour d’après ne sont pas encore écrits.
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