Le Debrief du Grand Jury du 23 février 2014 - Arnaud Montebourg et Marine Le Pen

VIDÉO - Les journalistes Jérôme Chapuis, Yves Thréard et Frédéric Delpech ont débriefé le débat qui opposait Arnaud Montebourg et Marine Le Pen au "Grand Jury RTL / Le Figaro / LCI" dimanche 23 février.

Arnaud Montebourg et Marine Le Pen étaient les invités du débat du Grand Jury dimanche 23 février 2014

Crédit : RTL / Frédéric Bukajlo / Abacapress

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"lls ont mis un peu de temps à démarrer, à se regarder, mais finalement ils se sont gentiment écharpés", a constaté Yves Thréard au terme du débat inédit qui a opposé Marine Le Pen et Arnaud Montebourg au Grand Jury RTL Le Figaro LCI.

"C'est vrai qu'il y a eu un temps d'échauffement comme deux sportifs qui se jaugent et qui vont affûter leurs armes, a noté Frédéric Delpech. Au début, ça pouvait laisser l'impression d'avoir deux monologues respectifs mais on s'est aperçus que l'on est vite rentrés dans le vif du sujet avec des mots assez durs et très violents."

Arnaud Montebourg a quand même été assez baladé pendant tout ce débat

Yves Thréard

Et ces mots "très violents" ils sont venus notamment d'Arnaud Montebourg qui a évoqué d'un "brin de purification ethnique" dans le programme du Front national. "Là, il y est allé très fort parce qu'il a vu que le match était perdu", analyse Yves Thréard.

"Arnaud Montebourg a quand même été assez baladé pendant tout ce débat et Marine Le Pen a asséné des coups à base d'arguments même sur des sujets où on ne l'attendait pas comme sur les entreprises. Et donc la seule façon de la contrer, poursuit Yves Thréard, c'était de la renvoyer vers cette extrême droite qui a des relents racistes et antisémites."

Le problème d'Arnaud Montebourg est simple : la politique du gouvernement n'est pas celle qu'il prône

Yves Thréard

"Pourrait-elle être tentée de porter l'affaire en justice ?" s'interroge Frédéric Delpech, on verra. En tout cas, le journaliste a relevé les petites piques préparées par la présidente frontiste. "Elle a avait aussi ses formules. Elle l'a raillé sur , ou encore en lui prédisant "une carrière à la Chevènement", sous entendu celui qui dit un certain nombre de choses mais qui n'est pas entendu dans son propre camp et qui finit marginalisé".

"On avait le sentiment, remarque Frédéric Delpech, que Arnaud Montebourg était venu avec ses fiches et qu'il voulait pointer un certain nombre de réussites, surtout sur l'action de son ministère."

"Le problème d'Arnaud Montebourg est simple, tranche Yves Thréard : la politique du gouvernement n'est pas celle qu'il prône."