Jordan Bardella sortira son premier livre le 9 novembre prochain

L'ouvrage du président du Rassemblement national a pour titre "Ce que je cherche". Édité chez les éditions Fayard, ce livre a déclenché la polémique auprès de certains salariés et anciens employés de l'entreprise.

Jordan Bardella au Salon de l'Automobile, le 16 octobre 2024 à Paris

Crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

POLITIQUE - Que faut-il retenir de la rentrée politique de Marine Le Pen et Jordan Bardella ?

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Comme le veut la tradition en politique, Jordan Bardella s'essaye à l'écriture. Le président du Rassemblement national va sortir son premier livre le 9 novembre prochain. Intitulé, Ce que je cherche, l'ouvrage est publié aux éditions Fayard. Selon les informations du Figaro, l'eurodéputé a dû s'atteler à la réécriture de son livre, dans la foulée des élections législatives. "Le propos du livre ne pouvait évidemment plus être le même. Ce qui devait initialement être un manifeste politique s'est transformé en une réflexion plus personnelle et introspective sur l'avenir du mouvement et son propre parcours", a expliqué un proche du parti au journal.

Si aucun détail supplémentaire sur le contenu du livre n'a été divulgué, le choix de la maison d'édition a déclenché de nombreuses critiques. L'entreprise est dirigée depuis juin par Lise Boëll, l'éditrice qui dans les années 2010 avait fait du journaliste du Figaro. Fayard est une filiale de Hachette Livre qui appartient au groupe Vivendi, propriété du milliardaire Vincent Bolloré.

Dans une tribune publiée dans Le Nouvel Obs, des anciens et actuels salariés de Fayard s'inquiètent d'un rapprochement avec l'extrême droite. "Nous, ancien.nes de Fayard et salarié.es sur le départ, sommes confronté.es à une situation d’une gravité inédite, devant laquelle nous ne pouvons nous taire (...) Notre rôle n’est pas de commenter les choix de l’actionnaire et de l’actuelle direction, mais face à la nouvelle qui vient de tomber, nous ne pouvons nous taire", peut-on lire. "Publier un dirigeant politique d’extrême droite, ce que toute maison d’édition digne de ce nom n’a plus fait depuis des décennies, n’est pas autre chose qu’un élargissement de la fenêtre d’Overton. C’est pourquoi nous ne pouvons nous taire", ajoutent ces salariés et anciens employés.

La fenêtre d'Overton désigne ce qui est acceptable dans l'opinion publique. Ce concept a fait son apparition dans la sphère politique. "D’un côté de l’échiquier politique, des acteurs d’extrême droite travailleraient à rendre tolérables des idées autrefois jugées 'intolérables' ; de l’autre, des acteurs de gauche 'censureraient' des discours autrefois jugés 'ordinaires'", indique Le Monde dans un article consacré à ce sujet en 2022.

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