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Jean-Luc Mélenchon souhaite "être remplacé" pour la prochaine présidentielle
Dans un entretien au site "Reporterre", le chef de file des Insoumis explique ne pas "aspirer à renouveler sans cesse le même rôle".
Jean-Luc Mélenchon, le 18 juillet 2022
Crédit : CASA PRESIDENCIAL DE HONDURAS / AFP
Trois campagnes et puis s'en va ? Depuis sa défaite à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon ne cesse d'être confronté à la question de son avenir. Sera-t-il le candidat de la France insoumise en 2027 ?
L'échéance est lointaine, mais cela n'empêche pas l'ancien député des Bouches-du-Rhône insoumis de partager son envie d'ailleurs. Dans un entretien à Reporterre, Jean-Luc Mélenchon réitère : "Je souhaite être remplacé". "Oui, c'est ça, en 2027, et pourquoi pas en 2056. Vous savez, vous, où vous serez demain matin ? Nous sommes tous mortels, cher ami, et à partir d'un certain âge, la probabilité augmente", a-t-il expliqué.
Conscient de l'enjeu que susciterait sa non-candidature, Jean-Luc Mélenchon "voudrait qu'on arrête" de le "bassiner avec ça". "Je ne suis pas candidat à la candidature permanente. Je l'ai fait déjà trois fois, parce que la nécessité commandait", a insisté l'ancien candidat qui "n'aspire pas à renouveler sans cesse le même rôle".
Le premier qui déclenche une guerre civile (au sein du mouvement, NDLR), il aura affaire à moi
Jean-Luc Mélenchon dans "Reporterre"
Mais de quoi sera composé l'avenir de Jean-Luc Mélenchon ? "Et à l'avenir, j'ai une tâche : j'ai formulé pour la première fois une théorie d'ensemble qui nous permet la synthèse entre l'écologie politique, l'héritage du socialisme historique, le républicanisme, et ça s'appelle la théorie de l'ère du peuple et de la révolution citoyenne. Ma tâche est de terminer ce travail intellectuel", a-t-il indiqué.
La question de la succession de l'ancien candidat à la présidentielle est une conséquence directe. Le chef de file des Insoumis met en garde : "Le premier qui déclenche une guerre civile (au sein du mouvement, NDLR), il aura affaire à moi". "Il y a toujours des bonnes raisons pour déclencher des guerres... Mais voilà ma consigne : 'Faites-vous aimer'. Celui ou celle qui sera le plus aimé du grand nombre, vous verrez que cela vous paraîtra naturel de dire : 'Allez, vas-y !'", a-t-il expliqué.
