Jean Lassalle s’est fait remarquer ce mercredi 21 novembre lors d’une séance à l’Assemblée. Applaudi par plusieurs députés, notamment par ceux du Rassemblement national, l'ex-candidat à l'élection présidentielle avait revêtu un gilet jaune, symbole de son soutien au mouvement qui agite le pays depuis samedi 17 novembre.
Jean Lassalle, contacté par RTL, se dit “totalement heureux” de son coup de com'. “Je n'avais pas le choix parce que le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur s’apprêtaient à émettre des menaces très lourdes à l’égard des gilets jaunes”, explique-t-il. “Moi je trouve que cette expérience est très intelligente, elle est citoyenne, tout le monde en parle, j’étais avec eux samedi dernier à Oloron-Sainte-Marie”.
Rapidement rappelé à l'ordre par le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, le député déplore la "situation très grave dont le président de la République et le Premier ministre ne veulent pas prendre la mesure".
Pour le député des Pyrénées-Atlantiques, les manifestants "méritent la considération, ils ne méritent pas d'être insultés". Et à Laurent Berger, le patron de la CFDT, qui a lui-même admis que les "gilets jaunes" n'ont pas agi de façon "démocratique", Jean Lassalle lui répond que s'il "avait été là pour donner un coup de main et les encadrer, ils auraient su ce qu'ils devaient faire".
Jean Lassalle dit refuser de recevoir des leçons, "ni de Laurent Berger, ni de je ne sais qui. Je fais ce que j'ai à faire et je ferai au mieux". Il en profite pour rappeler que "l'Assemblée nationale est le lieu de l'expression du peuple français".
Connu pour être iconoclaste, Jean Lassalle n'en est pas à son premier coup d'éclat. En 2006, il avait notamment réalisé une grève de la faim d'un mois pour empêcher la délocalisation d'une usine dans la vallée d'Aspe. En 2003, il a entonné des chants béarnais en pleine séance à l'hémicycle de l’Assemblée nationale pour protester contre la fermeture d'une gendarmerie dans sa circonscription.
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