Islam, sécurité, opposition à Macron... Éric Zemmour fait sa rentrée politique en Provence

Éric Zemmour a prononcé ce dimanche après-midi son discours de rentrée au terme l'université d'été de son parti, Reconquête à Gréoux-les-Bains dans les Alpes-de-Haute-Provence. Quatre mois après son échec à la présidentielle puis aux législatives, tout le monde s'interroge sur l'avenir politique de l'essayiste. 

Mais lui, ne semble pas inquiet. "Peut-être avons-nous eu tort face à la conjoncture d'un scrutin, mais il est certain que nous avons eu raison face à l'Histoire. Moi, contrairement à mes adversaires, je préfère cela à l'inverse. Oui, je l'avoue humblement, je n'ai pas 40 ans de roublardise politique et de langue de bois médiatique derrière moi. Il pense que c'est ma faiblesse, je pense que c'est ma force", a-t-il déclaré sous les applaudissement ses partisans. 

Durant ce discours, Éric Zemmour a ressorti tous ses tubes de la présidentielle avec toujours la même radicalité qu'il l'a fait plafonné à 7% en avril et qui ne lui a pas permis de faire entrer des élus Reconquête à l'Assemblée nationale. 

Emmanuel Macron dans le viseur

Mais il ne regrette rien et ce dimanche, Éric Zemmour a fait du Éric Zemmour sur l'Islam : "Stoppez l'islamisation de la France, c'est possible, cela demande du courage et ça tombe bien, nous sommes les seuls à en avoir", a-t-il lancé. On l'a aussi entendu sur l'insécurité : "Mettez sur toutes les chaînes de télévision les images de cette vieille dame de 89 ans tabassée par des voyous, les émeutes du Stade de France en juin dernier".

Et bien évidemment, le chef de l'État en a aussi pris pour son grade. "Emmanuel Macron ne cesse de passer d'un mensonge à l'autre. Il est la girouette de l'idéologie. Ces dix ans déchéance sur le nucléaire sont bel et bien ceux de la décennie Macron". 

Mais après ce discours, plusieurs questions se posent : comment incarner l'opposition ? Comment peser sur les débats sans aucun député, alors que le RN en possède 90. Comment maintenir ses troupes sous tension, alors que la prochaine échéance politique (les Européennes) n'est qu'en 2024 ? Des questions qui sont restées sans réponse ce dimanche. 

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