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INVITÉE RTL - Policiers mobilisés pour les JO : la syndicaliste Linda Kebbab relève "des couacs" dans l'organisation
Linda Kebbab, secrétaire nationale d'un syndicat de police, raconte l'organisation colossale derrière la mobilisation de 30.000 policiers et gendarmes à Paris.
JO PARIS 2024 - Linda Kebbab est l'invitée de RTL Midi
Crédit : RTL
Du bleu partout à Paris : la police nationale est mobilisée de façon impressionnante. Pour en parler, RTL Midi reçoit Linda Kebbab, policière et secrétaire nationale du syndicat de police Unité SGP Police-Force Ouvrière.
Entre 30.000 et 45.000 policiers et gendarmes seront mobilisés chaque jour pendant les Jeux. Gérald Darmanin a même annoncé avoir refusé 100% des demandes de congés. "C'est absolument le cas", confirme Linda Kebbab. "Il avait annoncé la couleur il y a un certain temps, d'ailleurs sans avoir consulté les organisations syndicales, ce qui fait grincer quand on est attaché au dialogue social".
"La police, c'est un peu le dernier bastion du modèle social à l'ancienne en matière syndicale. On a, dès l'année dernière, fermement négocié avec notre ministre, fait des événements, des manifestations. On a manifesté en bus à impériale il y a quelques mois avec notre organisation syndicale pour exiger le maximum de moyens", détaille-t-elle.
Sur l'antenne de RTL, la syndicaliste dénonce des "problèmes d'organisation" au niveau de la gestion du personnel. "Les agents savent malheureusement parfois la veille à 23 heures où ils seront le lendemain à 7 heures", affirme-t-elle. "Cela remet en doute la capacité de l'administration à pouvoir anticiper".
Quelques "couacs" au niveau de l'hébergement
Pour l'hébergement des policiers en région parisienne pour les JO, "il y a quelques couacs", estime Linda Kebbab, évoquant la "situation catastrophique, et d'ailleurs assez honteuse, puisque c'est celle que vivent les étudiants toute l'année, d'un Crous dans le nord de Paris".
"Il y a des collègues, par exemple, à Dammarie-les-Lys, l'hôtel dans lequel ils étaient a été ciblé par des tirs de mortier, dès lors que certains ont su que des policiers y étaient hébergés. Dans l'heure, notre organisation syndicale a obtenu le relogement des agents dans un hôtel plus sécurisé. On est quand même sur le pont H24, nous les représentants du personnel".
Elle signale toutefois que "dans l'ensemble c'est plutôt bien fait" pour ce qui est de l'hébergement. "On a beaucoup de miséricorde à l'égard de l'administration, on est bien obligés, parce qu'à côté de ça, on a été entendus sur la plupart de nos revendications".
