INVITÉE RTL - Grève à la SNCF : "Prendre nos concitoyens en otage au moment des vacances, ça n'est pas acceptable", dit Catherine Vautrin

150.000 voyageurs qui ont dû renoncer à leur voyage en train. Une partie des contrôleurs de la SNCF a débrayé en ce week-end de chassé-croisé des vacances d'hiver. Une situation que regrette Catherine Vautrin, ministre de la Santé, du Travail et des Solidarités, invitée du Grand Jury RTL, Le Figaro, Paris Première, M6 ce dimanche 18 février.

"Je comprends que les Français en aient assez", a-t-elle déclaré. Avant de poursuivre : "Prendre systématiquement nos concitoyens en otage au moment des vacances, ça n'est pas acceptable. (...) Je pense aussi, bien évidemment, aux conséquences, notamment pour les acteurs du tourisme". Si la ministre a rappelé que le droit de grève est un droit constitutionnel, elle a cité le Premier ministre, Gabriel Attal qui, plus tôt cette semaine, a évoqué le "devoir de travailler", avant de fustiger les organisations syndicales : "Le droit de travailler existe d'autant plus qu'à la SNCF, il y a eu au mois de décembre dernier une prime de 400 euros, qui était une prime de partage de travail. Il y aura début mars une deuxième prime de 400 euros et, surtout, il y a une revalorisation de l'indemnité de résidence. Cela veut donc dire que le problème est traité par la SNCF dans le cadre de son dialogue social". 

Bien qu'elle n'ait pas pris fait et cause pour une restriction du droit de grève, la ministre s'est dite "très attachée à la continuité du service public" après avoir rappelé qu'"un premier travail a existé" sur la question. Cette grève a été lancée à l'initiative d'un collectif informel de contrôleurs les syndicats grévistes estiment que l'accord de sortie de crise négocié fin 2022 - où une grève le week-end de Noël avait laissé 200.000 voyageurs sur le carreau -, tarde à être appliqué. Ils demandent aussi une renégociation de l'accord sur les fins de carrière.