François Ruffin dénonce une réforme des retraites injuste et appelle à la riposte syndicale. Invité de RTL ce mardi 10 janvier, le député insoumis a critiqué le projet présenté quelques minutes plus tôt par la Première ministre Elisabeth Borne. Point phare du texte, l'âge de départ sera relevé à 64 ans en 2030, soit deux années de plus que le système en vigueur, et la durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein est portée à 43 ans. "J'ai vu derrière son pupitre, non pas une première ministre, mais une juge qui vient rendre sa sentence : ce sera 2 ans de plus", a déploré le député d'opposition, qui milite pour un départ à 60 ans avec 40 annuités.
"Ce sera 2 ans de plus pour les auxiliaires de vie, ce sera 2 ans de plus pour les caristes, ce sera 2 ans de plus pour les femmes de ménage. Ce sera 2 ans de plus pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses dont on disait pendant la crise Covid qu'il faudra se rappeler, comme disait le Président, que 'le pays tout entier repose sur ces femmes et ces hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal'. Et ce sont eux, que l'on devrait récompenser, qui à l'inverse vont se retrouver pénalisés par cette mesure", a-t-il poursuivi.
François Ruffin, qui avait par le passé déjà dénoncé "des décisions prises dans notre pays par des gens qui n'ont pas à souffrir dans leur corps de leur métier", a à nouveau souligné que ce ne sont pas "Mme Borne, Emmanuel Macron, ni les conseillers de chez McKinsey (...) qui ont les épaules usées quand arrive la soixantaine. Or aujourd'hui, dans notre pays, un Français sur quatre, à soixante ans, n'est plus en emploi et n'est pas à la retraite".
En conséquence, le député insoumis estime que "les Français ne s'y tromperont pas". "Maintenant, l'enjeu est de réussir à transformer la colère qui est dans le pays, car ça veut dire quelque chose dans les épaules épuisées et les dos brisés des gens dans l'industrie ou le bâtiment, quand on a le cerveau épuisé pour les soignants, ça veut dire quelque chose 2 ans de plus à tirer. Eh bien, il va falloir réussir à transformer cette colère en une espérance en disant aux gens : 'C'est maintenant'. Dans les lycées, les hôpitaux, les ateliers, c'est maintenant que vous devez sortir".
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