Une minute de silence sera observée ce mardi 23 mai au CHU de Reims, en hommage à une infirmière de 37 ans agressée au couteau par un homme souffrant de troubles psychiatriques. Elle a succombé à ses blessures cette nuit. L'autre victime, une secrétaire médicale, est quant à elle toujours hospitalisée dans un état grave.
Invité de RTL ce mardi, Arnaud Robinet, le maire Horizons de Reims et président de la Fédération hospitalière, revient sur le profil de l'agresseur présumé. "Cet homme de 59 ans n'est pas patient du CHU de Reims. Il a été pris en charge dans un autre établissement dans le département de la Marne. Il vivait à Reims. Savoir pourquoi il était en liberté, c'est la question que l'on peut se poser", a-t-il expliqué.
"Comment une personne qui a été jugée irresponsable au vu de son état mental se retrouve dans la nature, en toute liberté, avec une rupture - peut-être de traitement ? La solution je ne la connais pas, c'est toute une chaîne qu'il faut revoir", a ajouté le maire de Reims.
Le président de la Fédération hospitalière a estimé que "la psychiatrie a toujours été le parent pauvre de la médecine en France". "Il faut dire la vérité aux Français. Former des infirmières prend quelques années, former des médecins prend dix ans... On va vivre des moments tendus en terme de psychiatrie", a-t-il ajouté. "Il faut "investir, investir et investir", préconise-t-il.
Faut-il filtrer l'entrée des hôpitaux ? Une mesure qui "est extrêmement difficile" à appliquer, a répondu Arnaud Robinet.