En Direct
2 min de lecture
Des policiers patrouillent dans le centre-ville de Marseille (illustration).
Crédit : Nicolas TUCAT / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Sept policiers hors service passés à tabac en plein centre-ville de Reims, samedi 13 septembre. Des faits d'une gravité assez exceptionnelle selon le procureur. Dans le commissariat, les forces de l'ordre sont de plus en plus désemparées et choquées.
C'est à trente mètres de là que plusieurs d'entre eux ont été attaqués. "Pour certaines personnes, même quand on n'a plus d'uniforme, on garde cet uniforme-là. On peut être confronté à ça tout le temps", a expliqué Mathieu au micro de RTL. Des policiers reconnus, ce n'est pas la première fois que la scène se produit à cet endroit : "Un collègue qui quittait son service a été pris en chasse par un véhicule avec des individus à bord." Durant cette course-poursuite, le policier hors service va essuyer des jets de bonbonnes de gaz.
Mathieu a également été agressé : "J'ai été attaqué à la maison par trois individus. Ils avaient trouvé où j'habitais et un soir, ils ont décidé de se faire un flic. Ils ont débarqué à trois chez moi. J'ai réussi à les mettre en fuite et une enquête a été faite. Je connais bien ce problème-là."
Des événements qui nécessitent parfois des changements d'affectation. Cette crainte se répercute à tout moment, jusque dans leur vie privée. L'un d'entre eux a expliqué : "J'ai dû déménager. Parce que là où j'habitais avant, quand j'emmenais ma fille à l'école, un individu que j'avais contrôlé plusieurs fois dans le cadre de mon métier, venait tourner autour de l'école avec un chien. Pendant six mois, je l'ai mal vécu. On faisait cinq kilomètres de détour pour revenir à la maison. On savait qu'on était suivi".
Christian, lui, a fait un choix, celui de cacher un peu à son entourage sa profession. Il a prévenu ses enfants : "On explique aux enfants de dire que les parents sont fonctionnaires et non pas fonctionnaires de police. Il y a quelques années, c'était valorisant." Ces précautions n'existaient pas il y a encore quelques années.
Dans les discussions, plusieurs policiers parlent de peines plus lourdes pour les agressions d'agents. Éric Duchemin est le secrétaire départemental du syndicat Unité Marne : "On doit avoir une sanction qui doit être extrêmement ferme et qui va permettre aux gens qui souhaitent agresser les fonctionnaires de police de voir qu'ils vont être punis sévèrement."
Gérald Darmanin, ministre démissionnaire de la Justice, se dit favorable ces derniers jours à la création d'une peine minimale renforcée pour ces agressions de policiers. Une mesure qui a peu de chances d'aboutir car elle pourrait s'avérer contraire à la Constitution.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte