François Hollande s'apprête à se livrer au délicat exercice de la conférence de presse semestrielle, pour la sixième fois de son quinquennat. L'occasion pour lui de faire le point sur la politique globale du gouvernement mais aussi de répondre aux questions des journalistes concernant les sujets brûlants qui font l'actualité de cette rentrée.
Comme le révélait une information RTL, le chef de l'État effectuera une courte introduction d'une dizaine de minutes, avant de s'atteler aux interrogations des médias. Il devrait commencer par les questions de politique intérieure, avec une attention particulière à la baisse d'impôts annoncée pour 2016. Le terrorisme et le cas épineux des migrants seront à n'en pas douter également évoqués.
Le 19 août, François Hollande indiquait lors d'une interview au groupe Ebra qu'une baisse des impôts allait intervenir "si la croissance s'amplifie en 2016". Le lendemain, cette baisse était annoncée "quoi qu'il arrive" lors de sa visite dans l'Isère. Le 21 août, c'est Manuel Valls qui s'exprimait sur le sujet, annonçant qu'il ne s'agissait "pas d'une promesse, c'est un engagement". Depuis, Michel Sapin le ministre de l'Économie a confirmé cette annonce.
"ll y a des moyens avec les sommes considérables que l'État, les collectivités locales, la sécurité sociale dépensent, de trouver deux milliards d'euros pour rendre une partie des efforts aux Français les plus modestes", a-t-il annoncé sur France Info. Il admettait alors que l'impôt sur revenu serait le principal visé : "Il est certainement celui qui a fait le plus de mal au cours de ces dernières années".
Michel Sapin a annoncé sur la radio publique que "le nombre de foyers imposés à l'impôt sur le revenu a considérablement augmenté entre 2010 et aujourd'hui". L'objectif annoncé est donc le retour au niveau de 2010 afin de "rendre aux Français les plus modestes une part des efforts qu'ils ont acceptés". Une mesure financée par la maîtrise des dépenses et les économies réalisées. Le projet de loi de finances sera présenté à l'Assemblée à la fin du mois de septembre.
Le sujet de la semaine sera sans conteste le problème
des réfugiés qui affluent souvent via des embarcations de fortune vers les
plages de Turquie ou des pays d'Europe du Sud. Devant ce drame humanitaire et les images de la mort du petit Aylan, 3 ans, échoué sur une plage turque, François Hollande a
abordé le sujet de l'accueil des migrants en compagnie d'Angela Merkel. Il s'est dit favorable à un "mécanisme permanent et
obligatoire" d'accueil au sein de l'Union européenne. Le couple
franco-allemand veut "organiser l'accueil des réfugiés et une répartition
équitable en Europe". Selon nos informations, François Hollande devrait annoncer un chiffre de 21.000 réfugiés accueillis en France.
Une position d'ouverture, certes contrôlée, que n'ont pas
appréciée les opposants politiques du chef de l'État. Nicolas Sarkozy s'est
quant à lui dit favorable à un contrôle "avant que la mer Méditerranée ne
soit traversée". Le président des
Républicains souhaite la création de "centres de rétention dans les pays
d'Afrique du Nord qui le voudraient, ou en Serbie et en Bulgarie, des pays qui
ne sont pas dans Schengen". Par ailleurs, l'ancien président français a
préconisé lors de l'université d'été du parti à La Baule, une refonte totale
des accords de Schengen. Et ce avec "la condition préalable" que tous
ses États-membres aient "la même politique migratoire".
Coté Front national, Marine Le Pen reste farouchement opposée à l'accueil d'étrangers supplémentaires en France. Invitée de RTL, elle
préfère qu'"on arraisonne les bateaux et les navires" pour ramener "en
toute sécurité" les migrants "à leur port de départ". Pour la présidente du FN, il faut
travailler avec l'Égypte pour "stabiliser cette région, et notamment la
Libye".
Selon le journal Le Monde, François Hollande a "évoqué lors d'un conseil restreint de défense ayant eu lieu vendredi 4 septembre" la possibilité d'aller frapper Daesh directement dans le pays où il est le plus implanté. La France viendrait alors rejoindre les États-Unis, l'Arabie saoudite, la Jordanie et les Émirats arabes unis, entre autres, dans la liste des pays qui mènent déjà des opérations militaires d'envergure en Syrie. Cependant, le président de la République ne devrait pas se prononcer sur des bombardements contre Daesh sur le territoire syrien.
Le principe d'une action militaire pourrait bien faire l'objet d'un consensus avec l'opposition. Invité le 6 septembre du Grand Jury sur RTL Jean-Pierre Raffarin n'est "pas opposé à ce que des cibles soient définies en Syrie, le tout à l'intérieur de la coalition". Néanmoins, il s'est dit "très réservé" concernant une éventuelle intervention au sol.
Bruno Le Maire a, lui, soutenu une
intervention terrestre de l'armée française. "Je veux que la France passe
à l'offensive, a-t-il déclaré. La France est la première cible des
terroristes. Jamais les conditions n'ont été aussi favorables pour intervenir
car les Russes évoluent. Qu'on intervienne militairement au sol en Syrie". François Hollande donnera sans doute les contours d'une
intervention en Syrie lors de la conférence de presse, dont l'action au sol
devrait être exclue.
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