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Fabien Roussel sur RTL, le 18 novembre 2025
Crédit : RTL
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"Il y a du sang dans chaque barrette de shit ou gramme de coke." Pour lutter contre l'impact du narcotrafic à l'échelle locale, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste et maire de Saint-Amand-les-Eaux, réclame sur RTL le renfort de 60.000 agents de la fonction publique, mardi 18 novembre. Une mesure qu'il évalue entre 2,5 milliards d'euros et 3 milliards d'euros. "Ce ne sont pas des sommes astronomiques", estime-t-il.
Il demande des moyens avec la mise en place "d'enquêteurs, des douaniers aux frontières, dans les aéroports et dans les ports". "Nous avons estimé [les besoins] à 60.000 fonctionnaires de police, gendarmes et douaniers supplémentaires à mettre aux frontières et dans les villes", détaille le patron des communistes.
"C'est un drame de plus, un cap de plus franchi par les mafias et les truands qui pourrissent la vie de nos quartiers", déplore-t-il après la mort de Mehdi, le frère du militant écologiste Amine Kessaci, à Marseille jeudi dernier. Mais "il ne faut pas dire qu'on a perdu la guerre, au contraire", répond Fabien Roussel, qui pointe la responsabilité des exécutifs successifs dans le "désarmement" des moyens de sécurité depuis le début des années 2000.
"Les fermetures des commissariats et les suppressions de postes dans la police et la gendarmerie a conduit à abandonner complètement des quartiers, des communes, des territoires. Aujourd'hui, ce sont les mafias qui dictent leur loi", assure-t-il, disant que les maires des communes sont "démunis, désarmés" face au trafic de drogue. "Ces points de deal sont devenus des zones de non-droit. Dans ces territoires, la République a perdu et on ne doit pas l'accepter", poursuit-il.
"Là où c'est nécessaire, je comprends les maires qui font cela", déclare encore l'élu PCF au sujet de l'armement de la police municipale, jugeant que La France Insoumise est "coupée de la réalité" quand elle demande le contraire. "Ce n'est pas aux maires et aux policiers municipaux de lutter contre les points de deal".
"Il faut des moyens dans les tribunaux, des juges, des greffiers, des magistrats, des éducateurs et des services publics dans les quartiers", ajoute Fabien Roussel, qui appelle les consommateurs à se responsabiliser. Et ce, alors que "l'État doit créer les conditions de les accompagner et de les forcer à se soigner."
Le président de la République convoque mardi une réunion à l'Élysée avec des ministres concernés ainsi qu'avec les autorités policières et judiciaires pour faire "un point de situation sur la mise en œuvre de la loi narcotrafic et sa montée en puissance", selon la présidence.
"Si Emmanuel Macron sort de cette réunion sans aucun moyen d'urgence dédié aux services de l'État, aux collectivités, aux magistrats, c'est du vent, du pipeau. On en a marre, on souffre : les maires ont besoin d'être accompagnés", conclut à ce sujet l'édile du Nord.
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