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Le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy, le 10 septembre 2018 à Paris
Crédit : AFP / ERIC PIERMONT
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Si rien n'est fait maintenant contre le réchauffement climatique, les conséquences vont être très graves très rapidement. C'est une nouvelle alerte lancée lundi 8 octobre par les experts du Giec, qu'Emmanuel Macron assure prendre très au sérieux : "Il faut que tout le monde agisse maintenant."
Cela fait pourtant tellement longtemps que le Giec agite le chiffon rouge, plus de 25 ans que l’on nous dit qu’on est au bord du précipice, que c’est la dernière station avant le désert. On en a eu des alertes : du protocole de Kyoto au sommet de la Terre, là même où Jacques Chirac se désolait en 2002 de voir notre planète brûler alors que nous regardions ailleurs. C'était il y a 16 ans déjà, et c'est à se demander si un jour l’écologie a été prise au sérieux.
D’ailleurs, vous vous souvenez des européennes de 2009 ? À cette époque-là, Nicolas Sarkozy, qui ne passe pas pour un grand écologiste, arrive en tête avec près de 28%, mais les écolos, avec comme figure de proue Daniel Cohn Bendit, font une percée historique avec près de 20%.
Alors deux jours plus tard, Nicolas Sarkozy devient subitement militant écolo. Il visite l’Institut national de l’énergie solaire et déclare que "là où on dépense 1 euro pour le nucléaire, on dépensera 1 euro pour les énergies renouvelables". Bon , deux ans plus tard, il dira qu’il faut arrêter d’empoisonner nos agriculteurs avec l’écologie et arrêter de vouloir fermer Fessenheim.
C’est l’exemple type de la manière dont le politique traite l’écologie chez nous. Quand c’est porteur, nos présidents sont tous écolos. L’écologie c’est beaucoup d’effet d’estrades, de grandes déclarations, mais on ne prend pas assez de risques en réalité, pour ne pas se couper de l’opinion.
On ne va pas d’un coup retourner dans le Larzac avec des chèvres et des bougies
Alba Ventura
Il faut arrêter de penser l’écologie comme punitive ou comme négative, ça ne peut pas se limiter à des taxes ou des impôts, ou des normes. Et ça ne peut seulement se penser en terme de décroissance. On ne va pas d’un coup retourner dans le Larzac avec des chèvres et des bougies parce qu'on oeuvre pour l'écologie.
Cela sous-entend des arbitrages, mais surtout des solutions des alternatives. Anne Hidalgo a raison de vouloir éradiquer la voiture dans Paris, mais elle n’offre pas de solution, elle punit. En matière d’écologie, il faut mettre en œuvre au terme d’un consensus. Et cela veut dire que l’écologie, ça ne doit plus être une pensée de gauche ou de droite, ça doit être une évidence. Ça ne doit pas être un objectif à 4 ans ou à 6 ans, en pensant à la prochaine élection.
Si vous voulez, de la même manière que l’on dit aujourd’hui que tout doit être digital, tout doit être écolo. À la limite, il ne faudrait plus de ministère de l’Écologie, il faudrait que l’écologie soit partout transversale, pas verticale comme un critère de qualité. Un état d’esprit en somme.
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