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"Il était assez sombre" : Emmanuel Macron "agacé" par la fuite du rapport sur les Frères musulmans
Fuites dans la presse, "tremplins personnels", manque de propositions... Le chef de l'État avait plusieurs raisons de s'énerver ce mercredi lors du Conseil de défense dédié au rapport sur l'entrisme des Frères musulmans.
Emmanuel Macron, le mercredi 14 mai 2025.
Crédit : LOU BENOIST / POOL / AFP
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Au vu de la "gravité des faits", Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de formuler de nouvelles propositions. Un Conseil de défense s'est tenu ce mercredi 21 mai après la remise d'un rapport sur les Frères musulmans et l'islamisme politique en France. Ce rapport évoque une menace pour la cohésion nationale au travers d'associations, de lieux de culte et même d'écoles. Le président de la République est passablement agacé, non pas par le contenu du rapport, mais par des fuites dans la presse.
Ce rapport devait être présenté à huis clos aux participants de ce Conseil de défense ce mercredi matin, sauf qu'il était largement diffusé dans la presse dès mardi. "Les ministères ne sont pas des tremplins personnels", a lancé en substance le chef de l'État autour de la table, ciblant très clairement Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, à l'origine, selon lui, de la fuite.
"Emmanuel Macron était assez sombre", rapporte un autre participant, furieux également du manque de propositions de ses ministres. "Face à des faits aussi graves, il faut des propositions d'ampleur, et ce n'est pas ce qu'il a trouvé sur la table", poursuit cette même source. Tout le monde était venu avec des idées, certes, pour l'école, la justice, la sécurité. Mais il a trouvé que ce n'était pas suffisant.
Le président de la République n'a plus vraiment d'autre pouvoir, depuis la dissolution, que celui de mettre la pression à son gouvernement. Le chef de l'État a réclamé d'abord qu'on rende officiellement public ce rapport, dans sa version non-édulcorée, c'est-à-dire avec des extraits plus graves encore que ce qu'on a pu entendre depuis mardi, Surtout, il a convoqué un autre Conseil de défense, une autre réunion, fin juin, avec à la clé, cette fois-ci, selon l'Élysée, de vraies décisions qui seront prises.
