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Hommage national à Gisèle Halimi : pourquoi la décision d'Emmanuel Macron est critiquée

L'avocate et militante féministe, décédée en 2020, reçoit un hommage national, ce mercredi 8 mars, à la Cour de justice de Paris.

Gisèle Halimi
Gisèle Halimi
Crédit : AFP / Jack Guez
Marie-Pierre Haddad
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Un hommage et une polémique. Emmanuel Macron préside un hommage national, le 8 mars à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Le chef de l'État prononcera un discours au Palais de justice de Paris.

Joint par l'AFP, Jean-Yves Halimi, l'un des fils de Gisèle, s'est dit "on ne peut plus satisfait" qu'un hommage national lui soit rendu. "On devait bien ça à la personnalité publique qu'a été ma mère pendant des dizaines d'années, sur de nombreux sujets comme la lutte anticoloniale ou la lutte et les droits des femmes", a-t-il déclaré. 

"J'ai toujours pensé qu'elle le méritait", a-t-il ajouté. Selon lui, l'hommage national "peut tout à fait être une première étape, un premier pas" vers une éventuelle panthéonisation ultérieure. Mais cet hommage national n'est pas au goût de Serge Halimi, l'autre fils de Gisèle Halimi. 

Ma mère aurait défendu la cause des femmes et manifesté contre la réforme des retraites à leurs côté

Serge Halimi, à l'AFP

Ce dernier a même fait savoir qu'il ne participera pas à l'hommage national. "Je n'y participerai pas. La décision de l'Élysée intervient après plus de deux ans de tergiversations et alors que le pays est mobilisé contre une réforme des retraites extrêmement injuste dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes", a-t-il indiqué à l'AFP, en ajoutant : "Ma mère aurait défendu leur cause et manifesté à leurs côté".

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L'initiative d'Emmanuel Macron a aussi été critiquée par Violaine Lucas, la présidente de l'association "Choisir la cause des femmes", fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir en 1971. 

Une figure qui a su faire vivre les idéaux hérités des Lumières

L'Elysée

En réponse aux critiques, l'Élysée a rejeté, le 7 mars, le "procès" fait contre l'hommage national. Le 8 mars "fait écho à tous les combats qu'a menés Gisèle Halimi", met en avant le palais présidentiel pour justifier cette date. "Ce procès qui est fait n'engage que ses auteurs et je les renvoie à leur conscience", a indiqué un conseiller. 
 
"Le président de la République, lui, ne lie pas l'actualité à la figure de Gisèle Halimi", ce serait "hors sujet", a-t-il plaidé. Selon ce conseiller, Emmanuel Macron évoquera "une figure qui a su faire vivre les idéaux hérités des Lumières", et notamment ses combats "contre la colonisation et la guerre d'Algérie", "contre la peine de mort" ou encore pour "la légalisation de l'IVG". 

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